Économie

Abderrahmane Raouya à partir d’Oran : Un taux de croissance de 3,4% en 2022

Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a indiqué, hier en marge de la Conférence de l’Union générale arabe des assurances que l’Algérie table sur un taux de croissance de 3,4 % cette année. Il a également estimé que «l’investissement en Algérie dans le secteur des assurances est faible comparativement à d’autres pays». Donnant hier le coup d’envoi des travaux de la 33e Conférence l’Union générale arabe des assurances organisée à Oran, Abderrhmane Raouya a indiqué que «cet investissement représente un taux de moins de 1% », soulignant que «les assurances constituent l’un des premiers secteurs où l’investissement a été ouvert à la,  concurrence ». «Nous sommes passés de 6 entreprises  publiques en 1995 à 23 en 2022, dont 11 entreprises relevant du secteur privé ou en partenariat avec les sociétés étrangères », a-t-il rappelé. «Les parts du marché de l’assurance  dans le PIB sont passés de 5,6 milliards de dinars en 1997 à 144 milliards de dinars en 2021», a-t-il fait savoir. Le ministre a aussi déclaré que «l’Algérie a surmonté les effets de la crise sanitaire causée par la pandémie de coronavirus et que ses principaux indicateurs économiques ont commencé à s’améliorer au second semestre 2021, ce qui lui a permis de tabler sur un taux de croissance de 3,4 % en 2022». «Les mesures prises par l’Etat pour faire face aux effets de la crise sanitaire et réduire son impact sur l’économie en procédant au rééchelonnement des dettes, et les mesures incitatives au profit de certaines activités économiques ont permis de contrôler la situation économique globale et de maintenir les principaux équilibres du secteur financier, y compris les institutions d’assurance et de réassurance». Raouya a souligné les récentes réformes économiques majeures entreprise en Algérie  et qui visent l’amélioration de la performance économique et  accroître la croissance en subventionnant les exportations en dehors des hydrocarbures. Il rappelle ainsi «la révision récente de la Loi sur les investissements en éliminant les obstacles bureaucratiques, la rationalisation des procédures administratives et l’abandon de la règle d’investissement 51/49 dans la plupart des secteurs». Le ministre a noté «le soutien de l’Etat dans ses réformes économiques pour les partenariats public-privé et l’utilisation plus large des technologies modernes et la numérisation dans la conduite du secteur économique, dont les premiers résultats sont attendus prochainement». 

Prendre en charge les risques de cyberattaques

Il a noté que «l’État attache de l’importance au secteur de l’assurance et à la réassurance et à son développement en améliorant l’environnement dans lequel il opère, en améliorant les services qu’il fournit aux clients, en accélérant la numérisation du secteur, ainsi que la préparation des compagnies d’assurance algériennes à prendre en charge les nouveaux risques, en particulier les cyberbanques». Selon le ministre, la rencontre d’Oran «constitue une occasion pour consolider la coopération entre les entreprises arabes», évoquant le fait qu’elle soit «parrainée par le Premier ministre, révèle  l’importance qu’il attache à l’action arabe commune dans le domaine de l’assurance et d’autres domaines et considère l’Union arabe d’assurance générale comme un symbole de l’action arabe commune ». Et d’ajouter que «l’industrie de l’assurance occupe une position importante ». Cette conférence de trois jours se tientsous le thème « La nouvelle situation et ses implications pour l’industrie de l’assurance : quels sont les défis et quelles sont les opportunités pour le marché arabe de l’assurance», avec environ 1200 participants de 41 pays dont 20 arabes. La réunion traite quatre thèmes : la crise sanitaire, ses effets sur le marché mondial de l’assurance, le déficit de l’assurance, les transformations technologiques, l’organisation de la gestion de l’assurance, ainsi que les risques émergents et les produits d’assurance.

Amar Malki

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