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Goldman Sachs prévoit de nouvelles hausses des cours : Un baril à 140 dollars !

La banque d’affaires Goldman Sachs américaine a prévu mardi de nouvelles hausses des cours du pétrole qui devraient toucher les 140 dollars au troisième trimestre de cette année. Elle a ainsi relevé son objectif de cours moyen annuel de 10 dollars pour le porter à 135 dollars en moyenne pour le baril de pétrole de Brent de la mer du Nord, avec un passage attendu à 140dollars au 3e trimestre.

Malgré les craintes de stagflation relevées par la Banque mondiale, qui a révisé mardi en nette baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 et les deux années suivantes, les investisseurs estiment que l’offre de pétrole devrait peiner à satisfaire la demande, entraînant la poursuite de la hausse des cours de l’or noir.

Ainsi, dans une note à ses clients, Goldman Sachs a estimé que les prix du brut devront augmenter encore plus pour équilibrer l’offre et la demande sur le marché mondial. Les cours devront atteindre en moyenne 135 dollars la baril sur les 12 mois débutant début juillet pour que les stocks se normalisent d’ici la fin de l’année prochaine. Goldman Sachs tablait jusqu’alors sur un cours moyen à 125 dollars.

Dans le détail, la banque américaine s’attend à ce que le baril de Brent atteigne 140dollars au cours du 3e trimestre avant de se stabiliser à 130dollars au 4e trimestre. 

Selon GS, le ralentissement de la croissance mondiale, lié au resserrement monétaire des banques centrales face à l’inflation, ne sera pas suffisant pour rééquilibrer les stocks aux prix actuels, en raison d’une part de la reprise de la demande chinoise et d’autre part de la baisse attendue de la production russe liée aux sanctions occidentales contre Moscou.

Sur les marchés, les prix du pétrole se maintenaient hier matin dans le vert.

Vers 09H25, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août prenait 0,75% à 121,48 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet augmentait de 1,01% à 120,62 dollars.  « L’intensité persistante de la guerre en Ukraine renforce les craintes de voir les contraintes d’approvisionnement se prolonger », a commenté Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown. Les prix du pétrole trouvent également un soutien dans l’éventualité d’une grève qui pourrait être imminente dans l’industrie pétrolière et gazière norvégienne, selon Carsten Fritsch de Commerzbank. La Norvège est un important producteur européen de pétrole et de gaz. « La seule chose qui pourrait ralentir le rallye pétrolier est une baisse de la demande », estime Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote.

R.E.

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