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L’occupation israélienne bombarde Rafah : Le massacre se poursuit à Ghaza

L’occupation israélienne a lancé des frappes contre des zones résidentielles de Rafah, dernier refuge de plus d’un million et demi de Palestiniens à la frontière avec l’Égypte. En 24 heures, pas moins de 37 civils palestiniens ont été tués dans les bombardements qui ont ciblé plusieurs zones de la Bande de Ghaza, portant le bilan de l’agression depuis le 7 octobre à plus de 34.000 morts.

Les forces d’occupations ont ciblé hier la ville de Rafah, réaffichant ainsi leur intention de mener une offensive sur cette zone où un million et demi de Palestiniens ont trouvé refuge, malgré l’opposition de la communauté internationale. Les attaques ont fait aux moins 9 morts. Les frappes israéliennes ont touché différentes zones de l’enclave palestinienne au Nord et au Centre notamment. Les autorités sanitaires palestiniennes ont ainsi indiqué qu’un total de 37 Palestiniens ont été tués et 68 ont été blessés dans l’enclave au cours des dernières 24 heures.

Par ailleurs et selon l’agence de presse palestinienne Wafa, au moins dix palestiniens ont été tués hier après-midi dans des attaques aériennes israéliennes visant diverses zones de la bande de Ghaza assiégée, alors que la guerre génocidaire sioniste contre l’enclave se poursuit pour le septième mois. L’agence qui cite des sources médicales a fait part de la mort de six Palestiniens et de nombreux autres blessés à la suite d’une frappe aérienne israélienne sur la zone d’Al-Falouja, dans le camp de réfugiés de Jabaliya au nord de la bande de Ghaza. Pendant ce temps, au moins trois personnes ont été massacrées et 30 autres blessés alors que les bombardements israéliens visaient les zones nord du camp de réfugiés de Nusseirat, dans le centre de Ghaza. L’artillerie israélienne a également frappé les zones sud de la ville de Gaza.

Des sources médicales ont confirmé l’assassinat du Dr Mu’in Sa’ed, un médecin, et la alors que son fils a été blessé après que leur clinique ait été bombardée par les troupes d’occupation israéliennes dans le camp de réfugiés de Bureij, au centre de Ghaza. L’agression israélienne en cours contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023 a jusqu’à présent fait 34 049 morts palestiniennes, la majorité étant des enfants et des femmes. En outre, 76 901 blessés ont été recensés depuis le début de l’assaut, et des milliers d’autres sont toujours coincés sous les décombres et jonchent sur les routes car les forces d’occupation empêchent les équipes de la défense civile palestinienne de les atteindre, rappelle Wafa. Au-delà du nombre horrifiant et inédit de morts, de blessés et de disparus, la violence de l’agression génocidaire menée par l’occupation depuis le 7 octobre se reflète aussi par l’ampleur des destructions qui ont affecté les infrastructures vitales pour les Palestiniens. Des destructions qui compliquent les opérations humanitaires dans l’enclave. Dans ce contexte, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric a déclaré, vendredi, que « la guerre, la destruction des routes et la découverte de bombes non explosées rendent leur travail difficile ». Le responsable onusien a également noté que « les pénuries de carburant, les restrictions, l’insécurité aux points de passage et le manque de chauffeurs font partie des facteurs qui mettent à rude épreuve l’aide humanitaire ».

La Cisjordanie aussi…

L’entreprise génocidaire menée par l’occupation ne concerne pas la Bande de Ghaza à elle seule, mais aussi la Cisjordanie occupée, avec une multiplication des raids de l’occupation et l’intensification du terrorisme des colons à l’égard des Palestiniens. Alors que les forces d’occupation ont lancé un énième raid contre un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, un responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a déclaré hier que l’entité sioniste commettait un « génocide » dans le camp de Nour Shams pour le troisième jour consécutif, alors que son armée continue de prendre d’assaut la ville et le camp, faisant des martyrs et des blessés. Moayad Shaaban, chef du Comité de résistance au mur et aux implantations, cité par des médias, a affirmé que « la situation est catastrophique et difficile dans tous les sens du terme », dénonçant « la destruction au bulldozer des infrastructures et la démolition de maisons et de magasins dans les quartiers de Mansheya et d’Al-Ayyadah en particulier ». Il a souligné que « les forces armées (sionistes) ont bombardé des maisons palestiniennes et deux martyrs ont été officiellement signalés ». Le responsable palestinien a évoqué « la présence d’un certain nombre de martyrs dans les rues que ni les ambulances, ni même les citoyens ne peuvent atteindre ». Vendredi soir, la Société du Croissant-Rouge palestinien a avait signalé que « l’armée d’occupation continuait d’interdire aux ambulances d’entrer dans le camp de Nour Shams à Tulkarm en Cisjordanie, empêchant ainsi l’évacuation des blessés ». Shaaban a appelé la communauté internationale à « intervenir d’urgence pour sauver la population et permettre aux équipes médicales d’entrer dans le camp et d’évacuer les blessés et les martyrs ». Il a conclu en disant : « Tous les résidents du camp sont devenus des otages, sans nourriture ni électricité, coupés du monde extérieur en raison du siège et des attaques en cours ». Pour la troisième journée consécutive, l’armée sioniste poursuit ses raids dans le camp de Nour Shams, dans la ville de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie.

Lyes Saïdi

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