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Disparition d’un camion-citerne de l’ex-SEATA : Des peines de 6 mois à 3 ans de prison contre les accusés

Le tribunal correctionnel d’El Tarf a prononcé hier son verdict à l’encontre de 11 personnes impliquées la l’affaire de la disparition d’un camion –citerne de marque Sonacome K120, appartenant à l’ex-société de l’eau et de l’assainissement d’Annaba et Tarf (SEATA), avons-nous appris de source judiciaire. Selon les détails apportés par notre source, l’affaire remonte à l’année 2010 et implique un panel de travailleurs de l’ex-SEATA, dont l’ancien chef de département des moyens généraux de l’unité qui a écopé de la plus lourde peine, soit trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 500.000 DA.  Quant à l’ex-chef de  service, il a été condamné à deux ans de prison, dont une avec sursis. Quant à l’actuelle directrice par intérim de la zone ADE d’Annaba (Oued Forcha) elle a été condamnée à neuf mois de prison avec sursis et une amende de 200.000 DA.  Au moment des faits, cette dernière occupait le poste de directrice centrale des moyens généraux, a rappelé notre source. Le même tribunal a prononcé la même sentence à l’encontre de  deux ex-directeurs d’unité à El Tarf, et un an de prison ferme avec une amende de 100.000 DA.  Alors que l’ancien directeur des finances et comptabilité a, pour sa part, écopé de six mois de prison avec sursis assortis d’une amende de 50.000 DA. Cinq autres mis en causes, dont des cadres et des agents de l’unité en question ont également été condamnés à six mois de prison avec sursis, a conclu la même source. Pour rappel, cette affaire qui remonte à l’époque de la SEATA, dont la création remonte à l’année 2008 dans le cadre d’un partenariat algéro-allemand. Le partenaire allemand, convient-il de le souligner, a fini par baisser les bras, au vu des dépassements et les incohérences dans le secteur de l’eau à Annaba et El Tarf. Situation aboutissant à la résiliation du contrat entre les deux partenaires et la dissolution de la SEATA par le conseil d’administration  en janvier 2015. Deux ans après, soit en 2017, une commission d’inspection a été dépêchée par la direction générale, d’où l’audit interne enclenché qui a abouti au constat quant à la disparition du camion –citerne, d’une valeur estimée à 800 millions de centimes, rappelle-on. Il faut dire que depuis ce temps, l’ex-SEATA revenue à l’ADE (Algérienne Des Eaux), n’a fait qu’enchaîner les scandales. On cite dans ce contexte, le détournement des 15 milliards de centimes, impliquant des cadres et des caissiers de l’ADE et la disparition des 4.000 compteurs d’eau d’une valeur de 1,3 milliards de centimes. Pour ne citer que ces cas pour lesquels la justice a tranché, alors d’autres remontant à 2015 sont encore en cours d’investigation. En ce sens, on souligne que ces derniers jours, le juge d’instruction près le tribunal d’Annaba a placé sous contrôle judiciaire six cadres entre chefs de services et chefs de départements. L’ampleur de l’affaire a nécessité toutes ses années, des enquêtes menées par les éléments de la Brigade financière et économique, relevant de la Sûreté de wilaya d’Annaba.

Sofia Chahine

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