Économie

Pétrole : Les cours se reprennent après le plongeon de mardi

Les prix du pétrole repartaient à la hausse hier, après avoir piqué du nez de plus de 7% la veille, dans un marché qui reste déséquilibré.

Vers 09H40 GMT, Le Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 1,12% à 100,60 dollars. Le baril de West Texas Intermediate () américain, pour livraison en août, gagnait quant à lui 1,21% à 97,00 dollars.  « Le pétrole se négocie à la hausse, après une séance volatile hier qui a vu les prix chuter de 7% », commente Victoria Scholar, analyste pour Interactive Investor.

Le Brent a clôturé mardi sous les 100 dollars le baril, une première depuis le mois d’avril. « Les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale, de nouveaux blocages en Chine et d’un dollar américain fort » ont contribué aux baisses des prix cette semaine, assure Victoria Scholar. En effet, la montée du dollar décourage les acheteurs de pétrole, car un billet vert fort réduit le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises. L’assombrissement des perspectives de l’économie mondiale fait consensus parmi les analystes.

L’Opep a, cependant, estimé dans son rapport mensuel de juillet, publié mardi, que la croissance de la demande de pétrole va se poursuivre en 2023, mais à un rythme un peu moins soutenu.La production de brut du cartel a crû en juin de 234.000 barils par jour par rapport à mai, pour atteindre quelque 28,72 millions de barils par jour, selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport. Un résultat encore loin de l’objectif que le groupe s’est fixé, soulignant « l’incapacité de l’OPEP à augmenter sa production », poursuit l’analyste. Pour Stephen Brennock, l’insuffisance de l’offre de brut devrait persister dans les mois à venir. « Un retour à un marché équilibré n’est pas pour demain », affirme-t-il.

De son côté,    l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui représente les intérêts des pays consommateurs de pétrole, a estimé hier que la flambée des prix et les difficultés 

économiques commencent à peser sur la demande mondiale de pétrole, pas assez cependant pour détendre le marché dans un contexte d’offre incertaine, a souligné mercredi. Dans ce contexte volatil, l’AIE a de nouveau insisté sur l’importance de mesures visant à modérer la demande et les prix des carburants.La flambée des prix des carburants commence à peser sur la consommation de pétrole au sein de l’OCDE, note l’AIE. Mais ce ralentissement est en grande partie compensé par un rebond de la demande ailleurs, avec la reprise en Chine et les besoins de combustible à des fins de production électrique.La prévision de croissance de la demande mondiale est ainsi réduite pour 2022, mais « marginalement » à ce stade, pour atteindre 99,2 millions de barils par jour, selon l’AIE. Le mois dernier, l’agence prévoyait 99,4 mb/j. De fait, la demande mondiale devrait bien dépasser en 2023 les niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Avec 2,1 mb/j supplémentaires, elle devrait atteindre 101,3 mb/j.

R.E.

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