Céréaliculture : Hausse de 7% de la production
Les programmes de développement de la céréaliculture et les importantes aides concédées par l’État à la filière commencent à produire des résultats. Cette année, la saison de moisson-battage promet des récoltes records. Les spécialistes tablent sur une hausse de 7% de la production.
L’économiste Hamza Boughadi prévoit une augmentation de 7% des récoltes céréalières cette année. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, a rappelé hier que «les mesures incitatives qui ont été prises par l’État ont insufflé du dynamisme à la filière, lequel a boosté la production céréalière ». « Des mesures qui s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de consolidation de la sécurité alimentaire adoptée par l’État», ajoute-il. Dans ce sens, le Dr. Boughadi a passé en revue les efforts de l’État pour relever le défi de la sécurité alimentaire, faisant état de l’augmentation des installations de stockage des céréales, et de la décision d’augmenter les prix pour l’achat du blé tendre et dur aux paysans de sorte à les encourager à doubler la production». L’invité de la Radio algérienne a rappelé «les rapports d’organismes mondiaux qui ont classé l’Algérie au premier rang en matière de sécurité alimentaire en Afrique», notant que «les potentialités naturelles de l’Algérie permettent le développement des cultures stratégiquesconformément aux instructions du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a chaque fois insisté sur le développement de ces filières». En ce qui concerne l’adoption, par le Conseil des Ministres, de la Loi de finances supplémentaire de 2022, l’Expert a mis en garde sur «les conditions économiques mondiales et géopolitiques», notant que «la situation financière s’est améliorée après la hausse perçue des prix du pétrole, qui permettrait de préserver les équilibres sociaux et le pouvoir d’achat des citoyens et d’éviter de nouvelles taxes ou augmentations». En réponse à une question sur les défis attendant le Gouvernement pour maintenir les équilibres majeurs du budget de l’État, l’économiste a fait état «de la politique de rationalisation des dépenses par l’État, notamment après la crise sanitaire». En ce sens, il a énoncé «la tenue de réunions et certains événements internationaux ». «Cela a permis de tirer dividendes financiers importants au profit du Trésor public». Évoquant la détermination de l’Algérie à réaliser un décollage économique grâce à son ouverture à certains partenaires internationaux, comme l’Italie, qui est un partenaire stratégique, en particulier dans le domaine de l’énergie, l’expert estime que «l’action diplomatique au cours des derniers mois reflète l’importance d’activer la coopération et les partenariats pour donner corps à ces accords».
Il est utile de rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, lors d’une réunion du Conseil des ministre qu’il a présidée dimanche, l’intensification des efforts pour garantir la sécurité alimentaire, notamment pour ce qui est des céréales, « Il s’agit là d’un défi devant être relevé quels que soient les difficultés et les obstacles, car le potentiel et les capacités matérielles et naturelles de l’Algérie la qualifient pour atteindre cet objectif stratégique », avait-il souligné. A cet effet, le Président a instruit le ministre de l’Agriculture à l’effet d’élaborer un nouveau plan pour la réorganisation du secteur, « loin de toute forme de bureaucratie et tenant compte de l’efficacité sur le terrain ». Le Président de la République a également ordonné l’expansion des terres agricoles pour la production de fourrage, tout en adoptant l’utilisation de moyens techniques modernes et d’engrais, afin d’augmenter les surfaces agricoles et la rentabilité comme une nouvelle tendance qui contribue à la concrétisation de la sécurité alimentaire.
Amar Malki