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Une note de l’Institut Pasteur donne l’alerte : Un nouveau sous-variant d’Omicron se propage en Algérie

Le nombre de contaminations au covid-19 est reparti à la hausse ces derniers jours. Même si la situation sanitaire reste stable et maîtrisée, cela n’empêche pas les experts de s’inquiéter. Dans ce contexte, l’Institut Pasteur d’Algérie a alerté dimanche soir quant à la propagation d’un nouveau sous-variant d’Omicron en Algérie. 

Le réseau de séquençage Seq Alg » de l’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé dans un communiqué «la détection,  depuis le mois juin, d’un nouveau sous-variant d’Omicron, le BA5, dans certaines wilayas». «Il a progressivement remplacé le sous-variant BA2 qui circulait jusque-là », indiqué la même source, rappelant qu’à la suite de la vague du mois de janvier dernier, due à la circulation du variant Omicron et notamment le sous-variant BA1 puis le sous-variant BA2, un déclin de l’activité virale a été enregistré, ce qui a engendré une accalmie notable au niveau des structures de santé à travers le pays ». L’IPA met, toutefois, en avant «l’augmentation de l’intensité de circulation du BA5 à partir de la semaine du 03 juillet laquelle a été corrélée à une légère hausse des cas de Covid-19, au cours de ce mois tel qu’observé dans les pays où la circulation de ce sous-variant est en cours». «Il n’est pas surprenant de constater une augmentation des cas dans les prochains jours, cela fait partie du cycle d’évolution des virus », explique l’IPA qui précise que «le BA5 est un sous-variant issu de mutations du variant Omicron, qui semble évoluer plus par un mécanisme d’échappement immunitaire ». Et d’ajouter que sous variant «présente un taux de transmission plus élevé que ses prédécesseurs». Les signes cliniques les plus fréquents évoqués en cas d’infection par ce sous-variant sont la fatigue, la toux, la fièvre et les maux de gorge et de tête avec une durée des symptômes plus longue, qui peuvent mettre de 7 jusqu’à 10 jours pour disparaître, explique t-on. 

La pandémie est loin d’être terminée

L’Institut Pasteur d’Algérie indique que les personnes infectées par les précédents sous-variants d’Omicron (BA1 et BA2) peuvent être contaminées une deuxième fois par le sous-variant BA5. Il rappelle que «la pandémie est loin d’être terminée comme on peut le constater par l’apparition d’autres sous-variants, sous étroite surveillance (comme avec le BA.2.75, un descendant du BA2 en Inde). Appelant pour «la nécessité de rester vigilants et d’observer les mesures du protocole sanitaire adopté depuis le début de la pandémie Covid-19 », l’Institut Pasteur annonce que «des informations scientifiques supplémentaires seront communiquées sur ce sous-variant au cours des semaines à venir».

De son côté le Pr. Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie a    prévenu que «la pandémie du Covid 19 n’est sûrement pas finie, comme l’a affirmé d’ailleurs l’organisation mondiale de la santé (OMS)». «Actuellement, la situation sanitaire est sous control », a-t-il expliqué, dimanche sur les ondes de la deuxième chaîne de la Radio algérienne. S’il rappelle qu’«on est donc très à l’aise, malgré une légère hausse des cas ces derniers jours», il souligne qu’«il faut rester prudent». «Malgré la baisse des cas depuis janvier dernier, le Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de l’épidémie Covid 19 n’a jamais cessé de travailler et d’établir le bilan des contaminations dans les 58 wilayas du pays » rappelle-t-il, en précisant que « l’Algérie aura globalement bien géré la pandémie».

Salim Abdenour

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