Le SNTE réitère ses revendications socioprofessionnelles et pédagogiques : Les syndicats de l’éducation maintiennent la pression
Les syndicats du secteur de l’éducation tiennent, tout à tour, des réunions de leurs staffs en prévision de la prochaine rentrée scolaire.
Après le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (Cnapeste), c’est autour du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) de réitérer ses revendications s’articulant aussi bien autour des aspects socioprofessionnels que pédagogiques. Ainsi, à l’issue de la réunion de son Conseil national qui s’est tenue à Tipaza, entre le 30 juillet et le 2 août, le SNTE a réclamé, une nouvelle fois, dans un communiqué adressé aux médias vendredi, «l’augmentation du salaire de base des travailleurs du secteur de l’éducation» afin de préserver son pouvoir d’achat. Sur ce même volet socioprofessionnel, le syndicat souhaite aussi la révision de la grille indiciaire et du régime indemnitaire. Il est également question de «crédits bancaires sans intérêt pour l’acquisition d’une voiture, d’un terrain ou d’un logement» pour les employés du secteur. Le SNTE réclame par ailleurs «le retour de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge» et demande aux pouvoirs publics de «considérer l’enseignement comme un métier pénible». Il faut noter que beaucoup de syndicats de l’éducation partagent les mêmes revendications socioprofessionnelles. Ainsi, tout comme le Cnapeste, le SNTE estime qu’il est nécessaire que «les syndicats autonomes soient impliqués dans l’élaboration du statut particulier de l’enseignant». En d’autres termes, les organisations syndicales souhaitent l’instauration de dialogue avec la tutelle notamment pour ce qui est de certains dossiers importants, tout comme justement celui concernant le texte en préparation relatif au statut particulier.
Pour ce qui est des aspects pédagogiques et éducatifs, le SNTE commence par exprimer le souhait de voir la gestion des écoles primaires retirée aux APC, étant donné que nombre de ces dernières sont dans l’incapacité de mobiliser les ressources financières nécessaires pour garantir le bon fonctionnement des écoles. Le syndicat réclame également «une réforme du système éducatif» par «la révision des manuels et programmes scolaires en impliquant spécialistes et experts du secteur», la mise en place de «spécialités pour les enseignants du primaire à partir de la quatrième année (matières littéraires, scientifiques et éducation physique)» ainsi que «l’allègement du cartable d’une manière rationnelle loin de la démagogie politique», comme précisé dans le communiqué. Le SNTE plaide aussi pour le retour «à la vacation unique», en vigueur avant la crise sanitaire liée à la propagation du Coronavirus. Dans tous les cas de figure, comme à chaque fois, la rentrée scolaire est une occasion pour les syndicats du secteur pour réitérer leurs revendications, même si ces toutes dernières années l’école algérienne a été relativement épargnée par les longs mouvements de grève.
Elyas Nour