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Congrès du MSP : Makri face aux mêmes adversaires ? 

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se prépare lui aussi à la tenue de son congrès qui devra intervenir au mois de mai de l’année prochaine. La commission de préparation de cet événement a été installée fin juillet dernier. L’enjeu est important pour le président  de cette formation politique, Abderazak Makri, dans la mesure où celui-ci, comme ce fût le cas à l’occasion du précédent congrès qui a eu lieu en 2018, peut ne pas être seul en course pour la présidence. Même s’ils ne l’ont pas annoncé officiellement, plusieurs cadres du parti, assez influents, se sont remis en selle ces derniers temps notamment à l’occasion des activités que le MSP a tenu cet été au niveau des différentes régions du pays. Si le poids de Makri est indéniable dans les structures du parti, il n’en demeure pas moins que certains autres responsables, dont d’anciens ministres ou députés, qui n’ont jamais caché leur « désaccord » avec la ligne menée par leur actuel premier responsable, et ce, depuis 2013 suite à la décision prise à l’époque de se retirer de l’ « alliance présidentielle », peuvent être de sérieux concurrents. Un retrait du gouvernement qui, faut-il le rappeler, avait provoqué même une dissidence à l’intérieur du parti, puisque certains cadres, à l’image de Abdemadjid Menasra ont démissionné pour créer une nouvelle formation politique (le Front du changement NDLR), avant qu’il ne revienne au MSP en 2017, celui-ci ayant même occupé, après son retour, le poste de Président pendant six mois. C’est le cas aussi de Aboudjerra Soltani, qui bénéficie du soutien d’une partie de la base militante, quoi que, faut-il le rappeler, cela ne lui a pas été d’un grand apport en 2018. La ligne d’ « opposition » prônée par Makri, a mis le parti, selon ses détracteurs, dans la difficulté. D’autres personnalités peuvent aussi se mettre en avant car bénéficiant d’une aura considérable en interne. Il y a lieu de citer dans ce sens, le membre de la direction Abdelali Hassani ou bien encore le président du Conseil consultatif, Abdelkader Semari qui se présente comme un homme de consensus. Bien entendu, cela  ne veut nullement dire que Makri est dans la difficulté. Jusque-là, celui-ci semble bénéficier d’un soutien important ses militants à l’intérieur du parti. Néanmoins, au fur et à mesure que la date du congrès approche, les décantations se feront. Et des surprises ne sont pas à écarter. 

Elyas Nour

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