Lutte contre la corruption : La stratégie nationale lancée en 2023
La présidente de la Haute autorité de transparence et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati, a annoncé hier le « lancement de la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption, à partir de l’année prochaine». Alors qu’elle supervisait une session de formation sur l’adoption et l’adaptation du modèle sud-coréen de l’outil d’évaluation anti-corruption, Mesrati a expliqué que «cette stratégie aura des effets positifs dans la réalisation d’un développement durable basé sur des politiques publiques qui tiennent compte de la haute qualité et de la rentabilité de l’économie nationale, socialement équitableet écologiquement acceptable». La même responsable a souligné que «cette stratégie s’inscrit dans le cadre du processus global de mise en œuvre des procédures et des mesures visant à renforcer la transparence, l’intégrité et à lutter contre la corruption au niveau institutionnel, public et privé, et au niveau sociétal, avec l’implication de la société civile». Elle a souligné que «la Constitution du 1er novembre 2020, a œuvré au renforcement du dispositif juridique et institutionnel lié à la transparence, à la prévention et à la lutte contre la corruption, en élevant la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption en une institution consultative au niveau de institutions de contrôle et lui accordant des pouvoirs plus étendus ». Elle a également rappelé «les missions confiées à cette instance notamment en matière de collecte, de centralisation et de diffusion de toutes informations et recommandations susceptibles d’aider les administrations publiques et toute personne physique ou morale dans la prévention et la détection des actes de corruption, outre de recevoir les déclarations de patrimoine et d’en assurer le traitement et le contrôle conformément à la législation en vigueur». Concernant la session de formation, Mesrati a déclaré que son instance «s’inscrivait dans le cadre du développement de la coopération avec les organisations et organismes régionaux et internationaux spécialisés dans la prévention et la lutte contre la corruption afin d’adopter des modèles réussis et des meilleures pratiques qui ajouteraient de la valeur ajoutée dans la lutte contre la corruption». Elle a ajouté que «la Haute Autorité pour la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption a répondu à l’appel du Centre des politiques publiques du PNUD à Séoul en 2020 pour l’adoption et l’adaptation de l’outil d’évaluation des efforts de lutte contre la corruption de la Corée du Sud. La haute instance a initié, en coordination avec le Programme des Nations Unies pour le Développement en Algérie, un programme qui comprend trois phases qui organisent six opérations consécutives, depuis octobre 2021, afin que le processus se poursuive jusqu’à la phase de mise en œuvre prévue au cours du premier trimestre de 2023. Elle a expliqué que «le modèle adopté lors de cette session de formation permet de mesurer les indicateurs des objectifs établis du programme de prévention et de lutte contre la corruption dans les institutions publiques sur la base de la méthodologie d’analyse quantitative et qualitative de manière simplifiée», et il permet également «de mettre en place un système de suivi et d’évaluation des mesures anti-corruption en Algérie». Mesrati a souligné que « l’adoption de ce modèle et son adaptation en fonction de la spécificité organisationnelle et institutionnelle nationale, auront un impact positif en facilitant le processus de suivi et de mise en œuvre des stratégies nationales de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et aide l’autorité supérieure à mieux identifier et éliminer les foyers potentiels de corruption. Ce modèle encourage également les institutions et le public à faire des efforts volontaires pour lutter contre la corruption et améliorer l’efficacité des mesures en fonction des résultats de l’évaluation. Pour sa part, la Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement en Algérie, Blerta Aliko, a exprimé sa «volonté» d’accompagner l’Algérie dans le domaine technique, de développer les compétences, de renforcer les capacités et d’activer les partenariats qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la transparence et de la prévention et la lutte contre la corruption.
Amar Malki