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Non-respect des droits de l’Homme, massacre de migrants et corruption : Le Makhzen au banc des accusés

Le régime marocain du Makhzen est dans de sales draps. Il ne se sait plus à que saint se vouer. Il est lâché même par ceux qu’il les présentait comme ses alliés fidèles, à savoir certains pays européens.

L’affaire de Melilla et ce qu’en est suivi comme tragédie, la corruption et les pots-de-vin, sont autant de dossier qui s’inscrivent en porte-à- faux de la légalité internationale transgressées allègrement par le Makhzen.

Des organisations de droits de l’Homme et des associations activant au sein de la société civile au Maroc, se plaignent des agissements extrajudiciaires du régime du Makhzen en matière de défense des victimes de la tragédie de Melilla et le travail d’enquête sur les dessous de cette affaire qui a consterné la communauté internationale de par sa sauvagerie et le caractère criminel des actesdu régime marocain.A ce propos, une association marocaine des droits de l’Homme avait indiqué qu’il était question de « recevoir une délégation de parlementaires européens, d’avocats et de militants des droits de l’Homme venue enquêter sur le drame du vendredi noir, le 24 juin dernier, qui a fait des dizaines de morts et de disparus ».Et d’ajouter que « les autorités marocaines les ont informés de l’interdiction, sans donner de raisons ».Le Makhzen est en train d’essuyer des revers et des échecs dans tous les domaines, sa volonté d’empêcher les parlementaires de mener leur enquête sur l’affaire de Melilla ne fera que renforcer son isolement au niveau international.

Une agence de presse européenne avait relayé l’information faisant office de l’empêchement d’une « délégation du groupe de gauche du Parlement européen, dirigée par l’eurodéputé Miguel Urban, était à Melilla où elle a appelé à la démission ou à la révocation du ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska pour la co-responsabilité que l’Espagne a eue dans le meurtre de plus de quarante personnes et la disparition de 70 autres, lors des évènements du 24 juin et faire la lumière sur l’implication directe du régime marocain dans cette tragédie ».Les parlementaires européens qui ont la charge d’enquêter sur le drame de Melilla sont unanimes quant à « la responsabilité pénale des forces de sécurité marocaines comme leur gendarmerie et le gouvernement marocain lui-même ».Le régime marocain du Makhzen s’enfonce dans une espèce d’isolement international qui se fait durcir de plus en plus

Pots de vin

Au-delà du drame de Mellila, les agissements criminels du Makhzen et son recours pour la corruption pour tenter d’imposer le fait accompli au Sahara occidental occupé, en contradiction avec les résolutions de légalité internationale sont dévoilées et font scandale.

Un document officiel de l’ambassade du Royaume du Maroc à Dakar est en train de faire l’événement médiatique sur la toile et fait état que « l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, passait chaque année au siège de l’ambassade du Maroc au Sénégal pour recevoir une somme d’argent, en guise de remerciement à sa coopération avec les autorités du Makhzen ». Cette pratique qui se faisait loin des regards des médias et en cachette, vient de disqualifier le Makhzen en le dénudant d’une manière irréfragable.Le document en question fait ressortir les stratagèmes et les méthodes indignes dont fait recours le régime marocain du Makhzen pour convaincre la diplomatie sénégalaise moyennant corruption et pots-de-vin pour se ranger dans la même position du Makhzen sur la question du Sahara occidental. A ce propos , la lettre révélée souligne « J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai remis en votre nom personnel et en mains propres au ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais à l’extérieur, M. Mankeur Ndiaye, le montant de 140.784,00 dirhams, soit 8.224.754 francs CFA (environ 12.500 euros), que vous avez bien voulu mettre à sa disposition pour couvrir les frais de pèlerinage à la Mecque pour trois personnes », précise-t-on.

Même l’Union africaine (UA) n’a pas été épargnée de cette corruption et des pots-de-vin que le Makhzen a utilisé comme moyen pour soudoyer et acheter les consciences au sein de cette instance et les faire rallier à sa cause perdue sur la question du Sahara occidental.Dans ce sillage, le directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères du Maroc à l’époque, Moha Ouali Tagma a révélé qu’« une note envoyée  le 5 mai 2014 à son supérieur hiérarchique, le chef de la diplomatie marocaine, de son plan d’action, à savoir des propositions pour les préparatifs entrepris pour le prochain Sommet de l’Union africaine ».Le document révèle que «le Maroc a donc acheté un siège à l’Union africaine moyennant l’arme de la corruption. Le développement économique supposé pour le bien-être de la Nation africaine n’est plus qu’un écran de fumée dans l’agenda principal marocain. Entravant le rôle croissant de l’Union africaine dans le processus d’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental », affirme-t-ton.

Les révélations fracassantes qui impliquent le Makhzen dans une arnaque et une opération de corruption de grande envergure pour acheter son siège à l’Union africaine et donner des pots-de-vin avec des sommes qui sont publiées avec exactitude pour faire taire les voix soutenant la cause sahraouie et son droit à l’autodétermination, montrent on ne peut plus clairement que le régime marocain du Makhzen n’est autre qu’un réseau tentaculaire de criminels s’évertuant à se soustraire aux règles de la légalité et le droit international.

Rachid Nassouti

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