La Première ministre française en Algérie les 9 et 10 octobre : Concrétiser le partenariat
La Première ministre française, Élisabeth Borne, effectuera une visite en Algérie les 9 et 10 octobre prochain.
Selon un communiqué des services du Premier ministère français, repris par plusieurs médias hexagonaux, cette visite, comme nous l’avons annoncé dans notre édition du mercredi 14 septembre dernier, entre dans le cadre de la tenue de la cinquième session du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). Il est question, ajoute la même source, de «concrétiser», avec le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, le «partenariat» conclu entre les président des deux pays, à l’occasion de la visite du Président français, Emmanuel Macron, effectuée en Algérie du 25 au 27 août dernier. «En ligne avec la Déclaration conjointe d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France (…) les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l’amitié entre la France et l’Algérie, et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun», indique le communiqué du gouvernement français. «La jeunesse des deux pays sera au menu de ce comité intergouvernemental de haut niveau, qui permettra également d’avancer sur les questions économiques et la transition écologique», ajoute-t-on encore. Ainsi, les Premiers ministres des deux pays vont mettre à l’œuvre ce qui a été convenu dans «la déclaration d’Alger» pour un «partenariat renouvelé» signée par les deux Présidents, Tebboune et Macron, le 27 août dernier. Élisabeth Borne sera à la tête d’une délégation composée de plusieurs ministres. A cet effet, divers secteurs seront à l’ordre du jour, dont probablement celui de l’énergie, la crise russo-ukrainienne ayant fait que des pays européens cherchent d’autres sources d’approvisionnement, ou encore la question des visas. Le menu détaillé des discussions entre les deux premiers ministres n’a pas encore été rendu public. Intervenant après une grave crise qui a duré quelques mois – l’Algérie avait rappelé son ambassadeur en France au mois d’octobre de l’année dernière à la suite de propos du Président français, avant qu’il ne reprenne ses fonctions que près de trois mois plus tard – la visite de Emmanuel Macron avait été qualifié par le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, d’ «excellente, nécessaire et utile pour la relation entre les deux pays». «Nous avons évoqué ensemble tous les volets ayant trait à la coopération bilatérale et les moyens de la renforcer, en vue de servir les intérêts communs des deux pays et de garantir, aux relations entre les deux pays, tous domaines confondus, un élan qualitatif à même d’assurer une consécration de la nouvelle orientation que nous avons convenue d’ancrer», avait par ailleurs déclaré le Président algérien à l’issue des entretiens qu’il avait eu avec son homologue français. Ce dernier a estimé, pour sa part, que «la signature de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé jette les bases d’une coopération nouvelle entre les deux pays, sur plusieurs questions». Ainsi, outre ce comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), qui, faut-il le rappeler ne s’est pas réuni depuis 2017, il a été convenu lors de la visite de Macron en Algérie, de tenir un «Haut conseil de coopération», alternativement à Alger et Paris, au niveau des chefs d’Etat et d’intensifier les visites des responsables des deux pays. C’est donc dans l’objectif de donner un coup d’accélérateur à ce «partenariat renouvelé» que cette cinquième session du CIHN va avoir lieu une quarantaine de jours seulement après la visite de Macron en Algérie.
Elyas Nour