Lamamra lors de la 77e assemblée générale de l’ONU : « La Palestine est la clé de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient »
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a réaffirmé, hier, l’engagement de l’Algérie dans les efforts de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que «l’Algérie est déterminée à apporter sa contribution au maintien de la paix et de la sécurité internationales et à la réalisation d’un développement global, juste et durable ». Il a dans ce sens enchainé sur les préparatifs duSommet arabe prévu les 1er et 2 novembre prochain à Alger, se réjouissant que cet événement soit une étape importante dans le processus de consolidation de l’action arabe communeavec pour finalité une contribution plus efficace du groupe arabe pour relever les défis actuels sur les plans régional et international. Ramtane Lamamra a souligné ainsi «les efforts de l’Algérie pour la réconciliation et de le renforcement de l’unité nationale entre les frères palestiniens à la lumière de l’initiative lancée par le Président Abdelmadjid Tebboune, dans la lignée des efforts déployés par de nombreux pays arabes frères». Il a également réaffirmé que « le règlement de la question palestinienne reste la clé pour restaurer la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient, en faisant respecter le droit du peuple palestinien frère d’établir son État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec El Qods comme capitale ». « Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme également son soutien au droit du peuple frère du Sahara occidental à mettre fin à l’occupation de ses terres et à exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance, et appelleles Nations Unies à redoubler d’efforts efforts déployés par l’Envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, Staffan de Mistura, en vue de responsabiliser les deux parties », ajoute Lamamra. « La crise entre les deux États membres de l’Union africaine, le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique, empêche la reprise des négociations directes dans le but de parvenir à une solution politique acceptable pour les deux parties dans le cadre de la légitimité internationale », a ajouté Lamamra. Il a souligné «la nécessité de transcender la logique de gestion des crises par la communauté internationale afin de se concentrer davantage sur la recherche de solutions à celles-ci, considérant qu’ «il s’agisse de menaces transfrontalières ou de conflits locaux, le cercle vicieux de ces crises demeure et ne peut être réglé qu’en s’attaquant à leurs causes profondes».
Libye : mettre fin aux ingérences
S’agissant de la crise au Mali, l’Algérie a appelé le groupe international à accompagner les acteurs financiers afin d’accélérer la réalisation de tous leurs engagements à la lumière de la délicate phase de transition que traverse ce pays frère. Abordant le dossier libyen, Ramtane Lamamra a réitéré l’accent mis sur «le traitement de fond de la crise en mettant fin à l’ingérence étrangère sous ses différentes formes dans un même dossier, appelant dans le même sens à «accompagner les parties libyennes vers la formulation du consensus nécessaire pour aller de l’avant en vue d’atteindre les objectifs de réconciliation nationale et l’organisation des élections libres et équitables qui répondent aux aspirations du peuple libyen dans la construction d’un État démocratique et moderne». Au niveau régional, Lamamra estime que «la région sahélo-saharienne connaît des conditions de fragilité et de précarité en raison des défis posés par la menace terroristes et des crimes transfrontaliers dans un contexte d’expansion du phénomène d’instabilité institutionnelle et d’exacerbation des problèmes de développement en plus des effets du changement climatique». Il a également réaffirmé «la détermination de l’Algérie à intensifier ses efforts en coordination avec les pays concernés pour donner une nouvelle dynamique aux mécanismes d’action commune dans le voisinage régional afin d’assurer des réponses conjointes et efficaces à la hauteur des défis posés par la menace terroriste aux peuples du la région». Le ministre des Affaires étrangères a également rappelé que «l’Algérie, fière de son appartenance africaine, s’engage à demeurer une partie active dans le projet d’intégration et de prospérité du continent et sa possession des éléments de son indépendance politique et économique, en se débarrassant des conséquences des interventions étrangères et vers la cristallisation des solutions africaines aux problèmes africains ». Il a aussi appelé «la communauté internationale à accompagner la dynamique positive du continent africain en tenant ses engagements et en soutenant l’Agenda de développement 2063, qui exprime la vision commune pour l’avenir du continent, tout en encourageant la mise en place de partenariats équilibrés qui respectent les décisions souveraines prises par les pays du continent dans le cadre de l’Union Africaine ». Il a ajouté que «nous croyons fermement que les développements récents ont prouvé sans aucun doute que notre continent africain, berceau de l’Humanité, et loin des stéréotypes véhiculés à son sujet, est capable de présenter un nouveau modèle de civilisation humaine, un modèle qui place l’homme et son environnement au centre de ses préoccupations et éclaire les voies pour établir des relations d’amitié entre les nations sur la base de la justice et de l’égalité ». A l’occasion des élections liées à l’organe onusien en juin prochain, il a rappelé que l’Algérie avait déposé sa candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2024-2025, candidature qui avait été recommandée par l’Union africaine, la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique.
Amar Malki