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Pénurie de semoule et de farine sur les marchés : Des CCLS sous enquête

Depuis plusieurs semaines, la semoule et la farine commencent à manquer sur les marchés de plusieurs wilayas du pays, ce qui a nécessité une intervention rapide du ministère du Commerce.

Le ministère du Commerce a lancé des enquêtes sur le terrain pour déterminer les raisons  de la pénurie qui touche la semoule et la farine sur le marché, apprend-ond’unedu département de Kamel Rezig. Une pénurie qui intervient, nous dit-on, malgré le fait que le gouvernement continue de garantirl’approvisionnement régulier et suffisant des 154 minoteries réparties à travers le territoire national. Selon les informations apportées par notre source,  des brigades de contrôle rattachées au ministère du Commerce, mènent des enquêtes auprès des Coopératives de céréales et de légumes secs de l’Office interprofessionnel algérien des céréales (OAIC), pour connaître les quantités de céréales distribuées aux moulins, afin de déterminer les principales raisons de la rareté de la semoule et de la farine sur les marchés et les espaces commerciaux.  Situation relevée par les plaintes croissantes des citoyens, a-t-on ajouté. Par ailleurs, notre source a également souligné que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, et à travers l’OAIC, distribue plus de 140.000 quintaux de blé dur par jour aux minoteries. Une quantité maintenue et garantie depuis plusieurs mois. La distribution du produit n’a subi aucune perturbation, a expliqué la même source qui ajoute que le stock est disponible avec des quantités qui répondent aux besoins nationaux. Par conséquent, le ministère du Commerce doit déterminer les facteurs qui causent la pénurie. Par ailleurs, notre source a révélé que les perturbations sur le marché de farine sont causées, en partie, par le fait que de grandes quantités de farine étaient destinées à la fabrication de biscuits et de confiseries. Des produits selon la même source, qui sont fortement demandés à chaque rentrée sociale.   Dans un autre contexte, il est utile de rappeler que les produits alimentaires subventionnés, dont la semoule, la farine et l’huile de table, font l’objet de la contrebande. En somme, les subventions généralisées des produits de large consommation sont à l’origine de la recrudescence du phénomène de la contrebande avec les pays voisins, dont la Tunisie entre autres. Une contrebande qui se fait, non seulement  au détriment du consommateur mais induit aussi d’importantes pertes pour le Trésor public. Des pertes induites par l’achat au prix fort de ces produits de base dont les cours ont explosé sur les marchés internationaux, mais aussi par le manque à gagner pour les recettes de l’état induit par les exonérations fiscales sur ces produits. C’est pour dire que le phénomène génère une déstabilisation des circuits commerciaux et une pénurie de certains produits de large consommation, comme la semoule, l’huile de table et la farine entre autres. Cette dérégulation provoque souvent un malaise social.  Car, l’impact est subi de plein fouet par le consommateur, qui se lance dans un parcours du combattant à la recherche d’un sac de semoule, de farine ou un bidon d’huile.

Sofia Chahine

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