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La Conférence de réconciliation inter-palestinienne a débuté hier à Alger : La réunion de « la dernière chance »

La majorité des factions palestiniennes qui sont présentes à Alger pour dialoguer sur les voies et moyens de dépasser les blocages politiques, sont optimistes quant à une issue salvatrice et salutaire de la Conférence de réconciliation.

Ce sont 14 factions palestiniennes qui sont à Alger depuis hier dans le cadre du dialogue inter-palestinien parrainé par les autorités algériennes.Cette rencontre est vue comme étant la réunion de la dernière chance pour les factions palestiniennes dans la perspective de dépasser leurs divisions et l’impasse politique qui a trop duré.L’Algérie ne veut pas s’interférer dans la feuille de route de la rencontre entre les factions, elle apporte son soutien quant à une démarche consensuelle qui balisera la voie vers une réconciliation palestinienne en mesure de réunifier les factions autour de la question centrale à savoir la mise en branle d’un nouveau processus politique sur la base d’une solution juste et durable de la question palestinienne aux niveau des instances internationales.

Il faut préciser que l’Algérie a agi en commun accord avec la Ligue arabe avec une volonté de trouver une solution consensuelle entre les différentes factions en conflits.Les divisions concernent en premier lieu les mouvements Fatah et Hamas, aux côtés du Jihad islamique palestinien. C’est aussi la crise qui mine l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à cause des tiraillements en son sein et les retombées des blocages nés des désaccords profonds entre le mouvement Fatah et le mouvement Hamas.

La majorité des factions palestiniennes qui sont présentes à Alger pour dialoguer sur les voies et moyens de dépasser les blocages politiques, sont optimistes quant à une issue salvatrice et salutaire de la rencontre.

A ce propos, Al-Quds Al-Arabi a souligné que « l’équipe algérienne, qui a informé les dirigeants des deux mouvements sur le document de réconciliation qui sera présenté lors de la prochaine réunion élargie, leur a demandé d’éviter l’escalade au cours de l’actuelle période et de se tenir à l’écart des échanges, notamment médiatiques, en raison de leur impact », précise-t-on.L’Algérie veut jouer le rôle de médiateur sans se mêler des considérations internes du dialogue inter-palestinien.

Saleh al-Arouri, chef-adjoint du bureau politique du Hamas a indiqué,à propos des tenants et les aboutissants de la rencontre d’Alger, que « le mouvement a pour principe qu’il ne manque aucune occasion de parvenir à la réconciliation et de mettre fin à la division », et a indiqué qu’il avait « informé l’Algérie de sa disponibilité et de son sérieux à participer dans les rencontres de réconciliation en Algérie.

Cet engouement et optimisme est exprimé aussi par le Président palestinien, Mahmoud Abbas qui déclaré à ce propos au nom du mouvement Fatah qu’il «  existe une décision centrale dans le mouvement Fatah de répondre aux efforts de réconciliation déployés et d’œuvrer pour leur succès afin de parvenir à une réconciliation basée sur les résolutions de la légitimité internationale et la reconnaissance que l’Organisation de libération de la Palestine est le représentant légitime et unique du peuple palestinien », a-t-il signalé lors de la réunion du comité central du Fatah.

L’idée de la réconciliation palestinienne a été réaffirmée par l’ensemble des représentants des factions palestiniennes. Le chargé de communication du Fatah, Munther al-Hayek a souligné que « le mouvement Fatah a présenté sa vision pour mettre fin à la division, car il commence par unifier d’abord les institutions de l’autorité, puis passe à l’Organisation de libération de la Palestine ».Le consensus commence à s’esquisser pour réussir le dialogue de la « dernière chance » entre les factions palestiniennes.

Le consensus doit être réalisé autour d’une solution qui arrangerait toutes les factions, à savoir  « la formation d’un gouvernement d’unité qui permettrait l’unification politique de la bande de Gaza avec la Cisjordanie, qui fonctionnent depuis 15 ans comme des entités politiques et territoriales distinctes », comme cela est soutenu par la majorité des composantes de l’OLP.

Rachid Nassouti

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