À la UneMonde

Élections américaines de mi-mandat : Trump, Biden et…Obama à couteaux tirés

L’ancien président des États-Unis Donald Trump a réclamé samedi soir une «vague géante» républicaine aux élections législatives de mi-mandat le 8 novembre pour emporter le Congrès face aux démocrates du président Joe Biden. Lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie, État crucial du nord-est du pays pour ce scrutin, le milliardaire, qui ne fait pas mystère de sa volonté de se représenter en 2024, a déclaré à ses partisans : «Si vous voulez mettre fin à la destruction de notre pays et sauver le rêve américain alors, ce mardi, vous devez voter républicain pour une vague géante» rouge, la couleur de son parti conservateur.Le président Joe Biden et son prédécesseur démocrate Barack Obama ont, pour leur part, exhorté à «voter» pour protéger la «démocratie». Lors d’une journée marathon de meetings concurrents en Pennsylvanie, État crucial pour les législatives de mi-mandat du 8 novembre, les 46e (Biden) et 44e (Obama) locataires de la Maison-Blanche se sont affrontés à distance samedi avec le 45e (Trump), avant un scrutin qui posera les fondations de la présidentielle de 2024. «La démocratie est littéralement sur le bulletin de vote. C’est un moment décisif pour la nation et nous devons tous parler d’une seule voix», a lancé Joe Biden, sous une lumière bleu et rouge, un immense drapeau américain et les ovations d’une salle de Philadelphie, berceau de la Constitution américaine à la fin du XVIIIe siècle.

Tous les projecteurs sont braqués sur la Pennsylvanie, ancien bastion de la sidérurgie, où le chirurgien multimillionnaire républicain Mehmet Oz, une vedette de télévision adoubée par Donald Trump, affronte le colosse chauve et ancien maire démocrate d’une petite ville, John Fetterman, pour le siège le plus disputé du Sénat. Car de ce poste de sénateur dépend sans doute l’équilibre des pouvoirs de la chambre haute du Congrès, au pouvoir immense.Mardi 8 novembre, les Américains sont également appelés à renouveler toute la Chambre des représentants. Des postes de gouverneurs et d’élus locaux, qui décident des politiques de leur État pour l’avortement ou l’environnement, sont également en jeu. Barack Obama, pour qui la nostalgie joue à plein, était d’abord à Pittsburgh, ville industrielle de Pennsylvanie, où il a demandé au «cousin Pookie» et à «oncle Joe», surnom affectueux d’électeurs démobilisés, enfoncés dans leur canapé, de se lever et «d’aller voter!» mardi pour les démocrates.  «Je t’aime!», lui a alors lancé quelqu’un dans la foule. «Je vous aime aussi, mais vous devez voter!», a répondu l’homme politique aux talents oratoires et charisme évidents. Il a reconnu que «tout le pays avait traversé des temps difficiles ces dernières années», notamment avec une «pandémie historique». Mais le créateur de l’assurance-santé «Obamacare» s’en est pris aux républicains, qui veulent «démembrer la sécurité sociale, l’assurance-maladie et accorder aux riches et aux grandes entreprises davantage de réductions d’impôts». Au côté de son ancien vice-président Biden à Philadelphie, Barack Obama a également demandé, la voix rauque, de protéger «la démocratie sur le bulletin de vote (car) les enjeux sont élevés».Dans la soirée, toujours en Pennsylvanie, dans le bourg de Latrobe, le héros des républicains, l’ex-président Trump (2017-2021), casquette rouge «Make America Great again» enfoncée sur la tête et masquant son regard, a très longuement appelé à sauver le rêve américain. Après une campagne acharnée centrée sur l’inflation, les républicains affichent leur confiance dans leurs chances de priver le président démocrate de ses majorités le 8 novembre. Si leurs pronostics se confirment, l’homme d’affaires de 76 ans semble déterminé à en profiter pour officialiser au plus vite sa candidature à la présidentielle de 2024. Avec un air de revanche sur sa défaite de 2020.

Agences

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *