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BRICS : L’Algérie a officialisé sa demande d’adhésion

L’Algérie a officialisé sa demande d’adhésion au BRICS. C’est ce qu’a indiqué hier l’Envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Leila Zerrouki.

Invitée au Forum de la Radio algérienne, l’Envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux, à l’image des BRICS, bloc économique des pays émergents qui compte le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud et qui contrôle 42% de l’économie mondiale. La responsable du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger qui a rappelé l’aspiration de nombreux pays à rejoindre le bloc qui veut s’imposer en alternative dans le nouvel ordre économique mondial, à l’image de l’Arabie saoudite et de l’Égypte, a indiqué que l’Algérie a officiellement déposé sa demande d’adhésion. L’Algérie rejoint ainsi l’Iran et l’Argentine qui ont officialisé leur demande d’adhésion dans le cadre de l’élargissement du groupe et sur lequel les BRICS devront statuer lors du prochain sommet des BRICS prévu l’année prochaine sous la présidence de l’Afrique du Sud, un pays avec lequel l’Algérie entretient des liens historiques et politiques très forts. Un élargissement pour lequel le groupe économique et politique s’appuiera sur un ensemble de critère. La demande de l’Algérie bénéficie déjà de l’assentiment de deux poids lourds du groupe à savoir la Chine et la Russie qui sont des partenaires économiques et politiques majeurs pour l’Algérie. Dans ce sens, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi a indiqué, à l’occasion d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, au mois de septembre dernier que « la Chine soutient l’Algérie qui assure actuellement la présidence tournante de la Ligue arabe et accueille favorablement sa volonté d’adhésion à la famille des BRICS ».Le chef de la diplomatie chinoise a également indiqué que Pékin appréciait le soutien apporté par Alger à l’Initiative pour le développement mondial (IDM), proposée par le président chinois Xi Jinping en septembre 2021, tout en notant que l’Algérie est « un grand pays en développement et un représentant des économies émergentes ».

Pour sa part, Moscou a affiché son soutien à une adhésion de l’Algérie au groupe par la voie de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev.  Un assentiment assis sur plusieurs facteurs. Si l’Algérie entretien des relations de coopération privilégiée avec plusieurs pays du groupe des BRICS, elle dispose d’atouts géopolitiques et économiques indéniables. Pays pivot par excellence en Afrique, l’Algérie dispose d’une position centrale en Médietrranée et constitue une porte d’entrée vers le continent. Son investissement dans les infrastructures et les routes commerciales transsahariennes lui permet d’être à l’avant-garde des corridors économiques qui vont irriguer le continent. Actuellement, elle bénéficie d’une conjoncture favorable qui a boosté le rythme de croissance. Une conjoncture sur laquelle elle doit capitaliser pour augmenter le rythme de production. Dans ce contexte, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné au mois de juillet dernier dans un entretien avec un média national le rythme de croissance de l’économie nationale ainsi que le rythme de diversification de sa production et de ses exportations. Il a rappelé qu’en 2021 les exportations hors-hydrocrabures ont engrangé des recettes de 5 milliards de dollars. Un montant appelé à augmenter, le gouvernement tablant sur des recettes de 7 milliards de dollars dès cette année. Abdelmadjid Tebboune a souligné que l’adhésion aux BRICS constituait «une force économique et politique», ajoutant que l’adhésion était tributaire de conditions économiques auxquelles «l’Algérie satisfait en grande partie». Il a précisé que l’éventualité d’une adhésion auxBRICS «mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles».  Soulignant l’engagement de l’Algérie dans le respect des principes du non alignement, il a expliqué que «l’approche de l’Algérie concerne l’instauration d’un nouvel ordre mondial qui repose sur la parité et l’équité entre les pays».

Samira Ghrib

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