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Menace nucléaire : L’administration Biden discute secrètement avec le Kremlin

La guerre fait rage, mais les canaux de communication restent ouverts. D’après le Wall Street Journal, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, aurait discuté secrètement ces derniers mois avec de proches collaborateurs du président russe Vladimir Poutine.

Au menu de ces conversations confidentielles : la menace d’utilisation d’armes nucléaires et les risques d’élargissement de la guerre en Ukraine, mais pas de négociations visant à mettre un terme au conflit.Selon nos confrères américains, Jake Sullivan aurait notamment été en contact avec Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, et Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité de Russie et proche confident du président russe. Des sources occidentales de haut rang ont indiqué au journal que les deux parties auraient notamment discuté des moyens de se prémunir contre le risque d’escalade nucléaire.Depuis, la Maison-Blanche n’a ni confirmé ni infirmé cette information. «Les gens ont beaucoup d’imagination», a balayé la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson. De son côté, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a accusé les journaux occidentaux de «publier de nombreux canulars». Le dernier échange officiel entre Jake Sullivan et un haut dignitaire russe, en l’occurrence Nikolaï Patrouchev, datait du mois de mars.Les différentes sources citées par le Wall Street Journal n’ont en tout cas pas précisé la quantité d’échanges et leurs dates, ni spécifié si ces échanges avaient été productifs. Mais Jake Sullivan est réputé pour sa volonté de préserver la communication avec la Russie, contrairement à d’autres responsables américains, qui estiment que les discussions n’ont que peu de chances d’aboutir. Réagissant aux informations du Wall Street Journal, le conseiller américain a d’ailleurs déclaré qu’il était «dans l’intérêt» des États-Unis de maintenir le contact avec le Kremlin, lors d’un déplacement à New York, sans plus de précisions.Plusieurs anciens responsables américains ont abondé en ce sens auprès du quotidien américain. «Je pense qu’il est toujours important, surtout pour les pays dotés d’armes nucléaires, de maintenir des canaux de communication ouverts pour mieux comprendre les positions de chaque partie et éviter ainsi la possibilité d’une confrontation ou d’une guerre accidentelle», a notamment souligné Ivo Daalder, ancien ambassadeur des États-Unis et seule source non-anonyme. Et d’ajouter : «Les conseillers à la sécurité nationale sont les intermédiaires les plus proches du Bureau ovale tout en évitant d’impliquer directement le président dans les discussions».

Khider L. avec R.I.

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