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Le Sommet de la Ligue arabe s’ouvrira demain à Djeddah : Alger a tracé la voie

Le Sommet de la Ligue arabe s’ouvrira demain à Djeddah en Arabie saoudite. Un Sommet qui s’inscrit dans la suite du Sommet arabe d’Alger tenu au mois de novembre dernier. Et l’empreinte des décisions prises à Alger et de l’effet de la présidence algérienne de la Ligue arabe au Sommet est visible.

Que ce soit en ce qui concerne l’unification des rangs et les efforts entrepris pour mettre fin aux divisions, notamment avec le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, la démarche entreprise pour la réconciliation palestinienne et de la réhabilitation de la cause palestinienne en tant que question centrale pour le Monde arabe, de l’approche en ce qui concerne les traitement des conflit dans la région, ou encore de la démarche entreprise pour le renforcement de la coordination arabe pour faire face aux défis imposés par la conjoncture internationale actuelle, les décisions prises à Alger continueront à guider l’action arabe au moment où l’Algérie remettra la présidence de la Ligue lors du Sommet de Djeddah. D’ailleurs, l’influence de l’action menée par l’Algérie lors de sa présidence s’est faite sentir lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ouverte hier et lors de laquelle, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf a remis la présidence Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des affaires étrangères à son homologue saoudien Faisal bin Farhane Al Saoud. Ainsi et lors de son intervention, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a réaffirmél’impératif d’intensifier les efforts de renforcement de l’action arabe. Ahmed Attaf a souligné que le Sommet arabe qui s’ouvre demain « se tient dans un contexte régional particulier marqué par des développements effrénés qui impliquent la poursuite de l’action pour resserrer nos rangs et unifier notre parole à l’effet de surmonter les obstacles et les défis qui empêchent de garantir une place qui sied à notre nation arabe, notamment à la lumière des déséquilibres qui affectent le système des relations internationales existantes ». Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre l’action et d’intensifier les efforts « pour gagner les paris de l’action arabe commune et explorer ses perspectives prometteuses à travers la valorisation des constantes authentiques qui rassemblent les pays arabes, en mettant à l’écart les tiraillements qui les divisent », a-t-il poursuivi. Le ministre a rappelé que l’Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a placé ces objectifs au centre des priorités de sa présidence tournante du Conseil de la Ligue arabe. Elle a choisi « le rassemblement » comme thème principal et objectif noble au sommet arabe qu’elle a abrité au mois de novembre dernier. L’Algérie « s’attèle avec détermination à servir nos projets et nos causes à travers la concrétisation des décisions justes et clairvoyantes issues des rencontres de nos dirigeants dans l’intérêt de tous les pays et peuples arabes », a-t-il poursuivi.    Evoquant la souffrance des Palestiniens du fait des pratiques du colonisateur et ses agressions criminelles et systémiques à Al-Qods et en Cisjordanie occupées et la bande de Ghaza assiégée, en plus du blocage des perspectives du processus de la paix au Moyen-Orient, M. Attaf a mis l’accent sur l’impératif de redoubler d’efforts en vue d’imposer le respect des droits du peuple palestinien, notamment son droit d’établir son Etat indépendant avec Al-Qods pour capitale. Dans le même contexte, il a mis en exergue l’attachement de l’Algérie lors du dernier Sommet arabe à placer la cause palestinienne en la tête des priorités de l’action arabe commune. Il a également insisté sur la poursuite des efforts, sous la supervision directe du Président Tebboune, visant à réaliser la réconciliation palestinienne en accompagnant toutes les parties vers la concrétisation des échéances nationales inscrites dans la « Déclaration d’Alger de rassemblement pour l’unité nationale palestinienne », signée le 13 octobre dernier à Alger par l’ensemble des factions palestiniennes. Dans le cadre de l’activation des décisions sanctionnant le Sommet d’Alger, ajoute M. Attaf, l’Algérie poursuit « en coordination avec l’ensemble des frères arabes, ses efforts qui ont pour but de permettre à l’Etat de Palestine d’obtenir plus de reconnaissance internationale, ainsi que la qualité de membre à part entière au sein de l’ONU ». Par ailleurs, il s’est, à nouveau, félicité du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, affichant le soutien de l’Algérie. Un retour qui a couronné les efforts de l’Algérie déployés dans cet objectif et son action pour mettre fin aux divisions arabes. Il est utile de noter à ce propos que le SG-adjoint de la Ligue arabe Houssam Zaki a confirmé hier la présence du président syrien Bachar Al Assad demain au Sommet arabe. Attaf a également évoqué les conflits dans la région. Il a souligné les indicateurs positifs pour parvenir à une solution permanente à la crise au Yémen. Concernant le Soudan, M. Attaf a indiqué que « la détérioration grave » de la situation dans ce pays, avec ses répercussions sécuritaires, politiques et humanitaires, constitue « une source de préoccupation majeure », mettant en exergue l’initiative du président Tebboune, en qualité de président en exercice du Sommet arabe, auprès de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), pour cristalliser une initiative commune garantissant la cessation des hostilités et de l’effusion de sang et le lancement d’un processus politique global pour résoudre la crise. Pour ce qui est de la Libye, le ministre a réaffirmé la conviction ferme de l’Algérie selon laquelle le retour à la stabilité « ne saurait intervenir qu’à travers un processus inter-libyen encourageant le consensus entre les enfants de ce pays frère, en vue d’aller de l’avant vers l’organisation d’élections parlementaires et présidentielle afin de mettre fin définitivement à cette crise et de réaliser les aspirations du peuple libyen à édifier un Etat démocratique moderne ».

Notons que le chef de la diplomatie algérienne a  présidé la réunion du Comité ministériel en charge de la mise en œuvre des propositions formulées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant la réforme et le développement de la Ligue arabe, adoptées lors du Sommet d’Alger.

Ces propositions concernent la consolidation du rôle de la Ligue arabe dans la prévention et la résolution des conflits à travers la création d’un comité de sages arabes, le renforcement de la dimension populaire de l’action arabe commune par l’instauration d’un forum de dialogue intergénérationnel pour soutenir l’action arabe commune, et la promotion du statut des jeunes et de l’innovation en mettant en place un fonds arabe pour l’appui aux start-up et un réseau arabe d’incubateurs. Les délibérations des ministres des AE des pays membres ont été axées sur les procédures pratiques à même d’accélérer la mise en œuvre des propositions du président de la République « dans les meilleurs délais possibles ».

Lyes Saidi

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