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Congrès des partis : Un processus à la traine au FLN

Le Front de libération nationale (FLN) a programmé pour ce week-end plusieurs assemblées générales de Qasmas pour l’élection de ses congressistes, comme c’est le cas d’ailleurs, depuis près de trois semaines. Quelques-unes d’entre elles concerneront des structures qui ont déjà organisé des élections et dont les résultats ont été invalidés par la Commission nationale de préparation du congrès, à la suite de « recours » déposés par des militants ou responsables locaux.Ayant débuté le 8 novembre dernier, l’opération relative à l’élection des congressistes, qui devait, selon les prévisions établies par la direction, s’étaler sur deux semaines environ, prend apparemment plus de temps que prévu, même si, de l’avis du premier responsable du parti, Abou El Fadl Baadji, « les choses avancent bien ». Dans une vidéo postée sur la page officielle du parti, le 22 novembre dernier, celui-ci a affirmé que « la moitié du chemin a été parcouru ». Il a indiqué à cet effet que des élections ont eu lieu au niveau de 800 Qasmas sur les 1598 que compte le FLN. Il a révélé, pour l’occasion, que 45 recours ont été déposés, et ce, pour des problèmes de « procédures et de quorums ». Quelques assemblées ont déjà été refaites, dira-t-il, après examen de leurs cas par la Commission nationale d’organisation du congrès, alors que d’autres seront programmées ultérieurement. Cela voudrait-il dire que l’opération devra se poursuivre encore pendant quelques autres semaines ? Dans tous les cas de figure, le FLN a déjà dépassé les délais souhaités par ses responsables. Au mois de juillet dernier, soit un peu plus de deux mois après l’installation de la commission de préparation du congrès, le SG du parti avait indiqué que « la date du prochain congrès sera annoncée après la finalisation de tous les préparatifs », ajoutant toutefois, que les conférences régionales, auxquels prendront part les délégués élus, ultime étape avant le congrès, devront avoir lieu durant « la deuxième quinzaine du mois d’octobre ». C’est pour cela d’ailleurs que le bruit a couru à ce moment-là que le FLN allait opter pour la date-symbole du 1er novembre. Mais le 9 septembre, le président du groupe parlementaire du FLN, Sid-Ahmed Temamri, a déclaré que « le 11e congrès du parti devra se tenir à la fin du mois de novembre », le 1er novembre étant la date du début du sommet arabe d’Alger. Finalement, le 7 novembre dernier, Baadji, qui a signalé que « la date de la tenue du congrès sera fixée en fonction de l’avancée des préparatifs », a exprimé le vœu que ce rendez-vous puisse se tenir avant la fin de l’année. Il a insisté sur le fait que le parti doit prendre le temps qu’il faut pour que le congrès puisse se tenir dans les meilleures conditions. Dans cette une postée cette semaine, celui-ci a indiqué que le fait que les congressistes soient « plébiscités » démontre que le parti « connait une stabilité ». Le SG du FLN voulant certainement dire que les « contestataires », qui sont d’ailleurs dénoncés dans des communiqués de Mouhafadhas et de Qasmas, qui se sont multipliés ces derniers temps, n’ont aucune emprise sur le cours des choses. Dans tous les cas de figure, il est clair que les questionnements seront balayés après la désignation de la date de la tenue du congrès.

FFS : dépasser les clivages

L’autre parti qui est concerné par un congrès est le Front des forces socialistes (FFS). Celui-ci avait fixé la date de sa tenue depuis plusieurs semaines, et ce après un premier report. Il aura lieu les 8, 9 et 10 décembre. Initialement, il était prévu pour les 29, 30 septembre et 1er octobre. Le FFS a terminé hier l’opération d’élection de ses congressistes. Elle avait commencé il y a deux semaines. Les choses semblent se dérouler comme le souhaite la direction du parti. Le 5 novembre dernier, le FFS avait tenu sa conférence nationale d’audit, consacrée entre autres, à l’examen de la situation interne, mais aussi à préparer les statuts et autres résolutions d’orientation politique en prévision du congrès. Des recommandations ont été, à cet effet, faites et c’est aux congressistes de trancher, comme l’avait rappelé le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, à l’issue de cette conférence. Celui-ci avait, d’ailleurs, évoqué la « présidence collégiale », entre autres question évoquée apparemment durant cette conférence, qui fait débat au sein des structures du parti depuis un moment. « Elle fait toujours l’unanimité », a-t-il déclaré. Dans tous les cas de figure, la formation politique de Hocine Ait Ahmed tente de dépasser les clivages qu’elle a connus après le décès de ce dernier en 2015 et que le congrès extraordinaire de 2020 n’a pas complètement réglé. Ce cinquième congrès se veut donc être « rassembleur ». Un défi pour la direction, secrétariat national et instance présidentielle, qui espère régler définitivement la crise.

Elyas Nour

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