Économie

La Loi sur la monnaie et le crédit examinée hier par le Gouvernement : Quelle gouvernance pour la Banque d’Algérie ?

Très attendue par l’ensemble du monde économique, la Loi sur la monnaie et le crédit a été examinée, en deuxième lecture, hier lors de la réunion hebdomadaire du Gouvernement. Une seconde lecture qui a permis de se pencher sur les questions au cœur des réformes monétaires, bancaires et économiques, notamment la gouvernance des banques, mais aussi et surtout la gouvernance et la valorisation du rôle de la Banque d’Algérie.

Dans ce contexte, le communique que la Primature a publié à l’issue de la réunion du Gouvernement que le texte qui s’inscrit  dans le cadre du programme de réformes économiques globales, tracé par le Président de la République, « prévoit des réformes fondamentales visant à assurer davantage de transparence et de stabilité dans la gestion financière du pays en introduisant de nouveaux outils de politique monétaire en vue d’atteindre les grands objectifs économiques ». Ainsi, les amendements proposés portent, portent, entre autres, sur la modernisation des métiers de gestion des banques, et l’adaptation de la loi aux réformes globales que connaît le système financier », souligne le communiqué. Ainsi, les amendements apportés visent à aligner la réglementation avec les meilleurs pratiques et standards internationaux, notamment en termes de renforcement de la gouvernance de la Banque d’Algérie, du Conseil de la monnaie et du crédit, de la Commission bancaire, ainsi que des banques et établissements financiers. Il faut dire que la réhabilitation du rôle et des missions de la Banque centrale, ainsi que le renforcement de son autonomie ont été inscrit dans le Plan d’action du Gouvernement parmi les axes prioritaires de la révision de la Loi sur la monnaie et le crédit.

Monnaie digitale de la Banque centrale

Le texte doit aussi permettre d’adapter la réglementaire bancaire et les textes régissant le politique monétaire et le fonctionnement des marchés bancaire et financier aux évolutions induites notamment par l’accélération de la digitalisation et les impératifs imposés par le développement de la finance islamique au niveau mondial. Ainsi et selon le communiqué de la Primature, le nouveau texte consacre « la finance islamique et la digitalisation de l’activité bancaire par l’ouverture de l’écosystème aux banques digitales et aux prestataires de services de paiement, ainsi que les paiements en monnaie électronique ». La même source annonce également des propositions concernant l’introduction d’une monnaie digitale de banque centrale ». Une question qui au cœur du débat, les différentes grandes centrales s’intéressant de plus en plus à l’émission de monnaies digitales de banques centrales. La Banque populaire de Chine est d’ailleurs la première à avoir testé un e-Yuan au mois de mai dernier.

Samira Ghrib

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