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Conflit palestino-israélien : L’appel de Shtayyeh à l’Union européenne

Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh appelle l’Union européenne (UE) à intervenir pour protéger le peuple palestinien et la solution à deux Etats, mettant en garde contre la dangereuse escalade sioniste dans les territoires occupés.

Mohammad Shtayyeh a lancé cet appel lundi soir lors de sa rencontre avec le président de la commission des Affaires étrangères du parlement européen, David Mc Callister, à Bruxelles, selon un communiqué du bureau du Premier ministre palestinien. M. Shtayyeh a averti que les actions et les déclarations des nouvelles autorités sionistes « rendent la situation en Palestine extrêmement dangereuse et qu’une intervention sérieuse est nécessaire pour protéger le peuple palestinien et préserver la solution à deux Etats ». Le Premier ministre palestinien a appelé à faire en sorte de « ne pas permettre au nouveau gouvernement (sioniste) qui comprend des extrémistes et des criminels condamnés, de franchir les lignes rouges sans dissuasion ni sanction, en particulier en ce qui concerne les droits de l’homme et l’expansion des colonies ». Il a demandé aux Européens de faire pression sur l’entité sioniste notamment « en imposant des sanctions aux colonies et à leurs produits, et en révisant les accords de partenariat et de coopération entre l’Union européenne et (l’occupation) ». Il a également appelé l’Union européenne et ses pays membres à « reconnaître l’Etat de Palestine ». Sur le terrain, la situation s’aggrave de jour en jour pour les Palestiniens. De nouvelles directives sionistes sur l’accès à la Cisjordanie pour les étrangers menacent d’«isoler davantage les Palestiniens en les écartant de leurs proches et de la société civile mondiale », a déclaré Human Rights Watch (HRW). Ces directives, entrées en vigueur en octobre 2022 et modifiées en décembre 2022, établissent des procédures détaillées d’entrée et de séjour en Cisjordanie pour les étrangers, explique HRW dans un communiqué publié sur son site. Depuis plusieurs années, les autorités sionistes rendent difficile pour les étrangers d’enseigner, d’étudier, de faire du bénévolat, de travailler ou de vivre en Cisjordanie. « Les nouvelles directives codifient et renforcent les restrictions de longue date, menaçant de rendre encore plus difficile pour les Palestiniens de Cisjordanie, qui sont déjà confrontés à de sévères restrictions de mouvement (imposées par l’occupation), d’être avec des membres de leur famille, et de s’engager avec des étudiants étrangers, des universitaires, des experts et d’autres », déplore l’ONG. En rendant plus difficile pour les gens de passer du temps en Cisjordanie, l’entité sioniste fait un pas de plus vers « la transformation de la Cisjordanie en un autre Ghaza », où deux millions de Palestiniens vivent pratiquement isolés du monde extérieur depuis plus de 15 ans, déclare Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Cette politique est conçue pour affaiblir les liens sociaux, culturels et intellectuels que les Palestiniens ont essayé de maintenir avec le monde extérieur », dénonce l’ONG.

Khider L.

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