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Afrique de l’Ouest : Moscou explique pourquoi le Mali cherche de nouveaux partenaires

La réaction négative de certains pays occidentaux au renforcement de la coopération entre la Russie et le Mali est une nouvelle manifestation de leurs approches néocoloniales, selon l’ambassadeur russe à l’Onu. Intervenant vendredi 27 janvier lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Mali, l’ambassadeur adjoint des États-Unis Richard Mills a accusé l’entreprise militaire privée russe Wagner de commettre « des exactions et des violations des droits humains au Mali et ailleurs ». « Des exactions régulières contre les populations civiles maliennes » ont été évoquées également par la représentante adjointe de la France auprès des Nations unies Nathalie Estival-Broadhurst. L’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a signalé pour sa part que la Russie accordait une assistance variée à l’armée malienne, notamment en matière de formation de ses militaires et d’augmentation de sa capacité de combat. Il a rappelé que cette coopération menée à la demande de Bamako et en stricte conformité avec le droit international portait ses fruits. « Les Forces armées maliennes ont démontré ces derniers mois qu’elles étaient capables d’obtenir des résultats », s’est-il félicité selon l’agence Sputnik qui rapporte l’information. Il a indiqué que l’armée malienne menait avec succès des opérations antiterroristes dans le centre du pays tout en poursuivant ses efforts pour libérer les régions du nord et de l’est des groupes rebelles. « Nous considérons la réaction négative des collègues occidentaux au renforcement de la coopération russo-malienne comme une nouvelle manifestation d’approches néocoloniales occidentales lesquelles, combinées à l’absence de résultats tangibles dans la stabilisation du Mali après de nombreuses années de présence militaire, expliquent le fait que les Maliens aient décidé de trouver de nouveaux partenaires », a déclaré M. Nebenzia. Il a signalé que la situation était similaire à celle de l’Afghanistan « où les 20 ans de présence américaine se sont soldés par un échec total et étaient accompagnés de nombreux crimes ». « À présent, le Conseil de sécurité, comme en Afghanistan, doit tout corriger et la Russie sera coupable », a-t-il ajouté. Le représentant russe a souligné que, contrairement à certains collègues occidentaux, la Russie ne cherchait pas à s’ingérer dans la politique du Mali, n’avançait pas de conditions susceptibles de nuire à sa souveraineté nationale en lui accordant une assistance.

K.L. et agences

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