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La mercuriale  s’envole à Annaba : De quoi sera fait le mois de Ramadhan

À 40 jours du mois sacré, les prix des différents produits de consommations sont en hausse, suscitant moult interrogations.

Les familles de condition modeste déjà éreintées par la dégradation de leur pouvoir d’achat, commencent à appréhender le mois sacré du Ramadhan. Au vu de la flambée des prix qui s’est installée depuis plusieurs semaines déjà, certaines familles   n’ont plus les moyens financiers  pour acheter les produits indispensables, juste  pour faire bouillir la marmite quotidienne. Au fil du jours et, à l’approche du mois sacré, les commerçants peu scrupuleux se permettent, toute honte bue, d’imposer leur diktat en procédant à l’augmentation des prix des différents produits de consommation. Si les fruits et légumes de saison, dont les prix donnent le tournis, les viandes blanches et rouges ainsi que d’autres produits de base connaissent depuis plusieurs jours une augmentation à faire dresser les cheveux sur la tête. Dans les marchés, les espaces de commerces et les magasins de la ville d’Annaba, ni les ménages à moyens revenus encore moins  ceux aux faibles revenus, sont en mesure de s’approvisionner. La plupart des mères et pères de familles tournent en rond, avant de rentrer les paniers à moitié vides. Lesharicots verts sont cédés à 440 dinars le kg, les petits pois et les haricots à écosser à 280 dinars, le poivron vert à 180 dinars le kg,  la tomate à 180-200 dinars, les courgettes à 180 dinars, les artichauts à 160 dinars, l’oignon sec à 120-140 dinars, la botte d’oignon vert à 100 dinars, le citron à 650 dinars le kg,  l’aubergine à 160 dinars, la salade verte à 140 dinars, la betterave, le fenouil, les carottes et les navets à 100 dinars le kg ! Seule la pomme de terre, produit de base et de large consommation est abordable à raison de 55-60 dinars le kg. C’est à se demander, comment le consommateur va-t-il pouvoir faire face à cette situation qui se fait de plus en plus insoutenable, bien avant le mois de Ramadhan ? Surtout que l’envolée des prix affecte également les pâtes, les légumes secs et même le pain. Les agrumes aussi, suivent la tendances. Ce type de fruits censés être à la portée des citoyens modestes, affichent des prix élevés en dépit de leur abondance dans les étals et chez les marchands ambulants. L’orangeThomson est cédée à 280 dinars /kg, les oranges ordinaires et les mandarines à 250 dinars /kg au grand dam des pères et mères de familles qui n’achètent qu’une petite quantité pour satisfaire leurs enfants en quête de vitamines. Quant aux pommes locales et aux bananes, elles sont proposées à plus de 600 dinars le kg ! Les viandes rouges ne sont plus à la portée de la grande majorité  des consommateurs qui ne peuvent  plus se permettre l’achat d’un kg de veau  ou d’un kg d’agneau à 2.400 dinars ! Les volailles, quant-à elles, n’ont pas cessé de battre des ailes depuis plusieurs mois déjà. Pour une volaille de 445 dinars le kg, il faut bien s’attendre à des œufs cédés à prix d’or. À Annaba le prix d’un œuf a atteint les 20 dinars et la plaque de 30 œufs fait 650 dinars. Et le tout couronné par la disparition du pain normal dans les boulangeries de la wilaya, cédant la place à ce qui est censé être du pain amélioré, vendu à 15 et 20 dinars. Le citoyen subit de plein fouet, l’impact cette flambée des prix qui risque de s’attiser pendant le mois de Ramadhan. Les services officiels chargés de la régulation des marchés et du contrôle des prix sont interpellés par les consommateurs désarmés face à des commerçants avides de gains faciles. D’aucuns souhaitent un assainissement de cette pénible situation qui perdure et qui risque de s’amplifier durant le mois sacré du Ramadhan.

Sofia Chahine

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