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Séismes en Turquie et en Syrie : Plus de 7 millions d’enfants impactés

Plus de 7 millions d’enfants sont affectés par les séismes dévastateurs qui ont frappé la Turquie et la Syrie le 6 février, a indiqué hier l’Unicef, craignant que plusieurs milliers d’entre eux n’aient été tués.  «En Turquie, le nombre total d’enfants vivant dans les dix provinces touchées par les deux tremblements de terre s’élevait à 4,6 millions d’enfants. En Syrie, 2,5 millions d’enfants sont touchés», a déclaré James Elder, un porte-parole de l’organisation, lors d’un point de presse régulier à Genève. Une délégation de l’ONU est entrée hier pour la première fois depuis le séisme meurtrier dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, afin d’évaluer les besoins de ces régions durement affectées.  La délégation est entrée par le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie alors que la lenteur de l’arrivée des aides internationales a été critiquée par les secouristes et les militants locaux. Elle s’est entretenue avec des responsables côté syrien du poste-frontière, seul point par où entre l’aide aux régions sous contrôle rebelle sinistrées jusqu’à présent. La délégation s’est ensuite rendue dans un centre du Programme alimentaire mondial (PAM) à Sarmada, avant de se réunir avec des responsables locaux. Une mission composée de différentes agences de l’ONU est partie ce matin depuis la Turquie pour franchir la frontière. «C’est en grande partie une mission d’évaluation», a indiqué à la presse à Genève Kenn Crossley, directeur du Programme Alimentaire Mondial en Syrie. La délégation de l’ONU comprend deux responsables du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), David Carden et Sanjana Quazi. Le séisme de magnitude 7,8 qui a secoué le 6 février la Syrie et la Turquie a fait plus de 35.000 morts, dont plus de 3600 en Syrie. Martin Griffiths, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, avait reconnu dimanche lors d’une visite en Syrie que l’ONU avait «jusqu’à présent fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie», qui «se sentent à juste titre abandonnés». Martin Griffiths s’était rendu dans les zones sous contrôle du gouvernement syrien, où des avions chargés d’aide humanitaire se succèdent depuis le séisme, rompant l’isolement du régime de Bachar al-Assad. Plus de quatre millions de personnes vivent dans des conditions souvent déplorables dans le nord-ouest de la Syrie, dernier bastion rebelle. La guerre dans ce pays sous le coup de sanctions internationales a fait plus d’un demi-million de morts et avant même avant le séisme, la majorité de la population avait besoin d’une assistance humanitaire.

Khider Larbi

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