Les aveux ne suffisent pas !
Hé, hé, hé, regardez qui c’est qui a sorti son courage à deux mains ! C’est Manu qui vient de reconnaître en ce 8 Mars que la moudjahida Djamila Boupacha a subi des sévices pendant la guerre d’Algérie. Mais depuis le temps qu’on vous dit que la France coloniale a commis des horreurs en Algérie, vous ne voulez pas nous écouter. On vous disait que des Djamila, il y en a douze à la dizaine, des dizaines de milliers. Des victimes de la France, ce sont des millions d’Algériens et d’Algériennes. Et l’aliénation de tout un peuple, vous allez en parler quand ? Pas le prochain 8 Mars tout de même, c’est la fête de la femme, les autres tous les autres, ils ont le 5 juillet 1830 sinon juillet d’après un siècle et demi plus tard. Ça fait un paquet d’années et de victimes, hein !
Alors, allons-y franchement, Manu, dis-nous tout ! Balance la sauce, enfin pas la gégène, car les vieux réflexes sont durs à faire disparaitre. Dis les choses à brûle-pourpoint, fais pas ton timide devant ces fachos de nostalgiques de l’Algérie française. Qui peut le plus peut le moins, comme on dit.
Et surtout, n’oublie pas le mot magique « Pardon ». Car il ne suffit pas de reconnaître ses crimes pour les absoudre. Même le curé le plus dévoyé ne te donnera pas l’absolution. Et puis reconnaître les faits, c’est bien, mais présenter ses excuses, c’est encore mieux.