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L’Algérie ambitionne d’être un acteur majeur du secteur : Un million de tonnes d’hydrogène vert à mettre sur le marché en 2040

Forte de ses atouts et d’un potentiel inégalé, l’Algérie entend s’imposer en tant qu’acteur majeur du marché de l’hydrogène vert. Pour ce faire, l’objectif affiché est de mettre pas moins d’un million de tonnes d’hydrogène vert sur le marché à l’horizon 2040.

Le directeur Hydrogène et Energies alternatives au Commissariat des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Dr. Rabah Sellami, a indiqué hier lors d’une intervention sur les ondes de la troisième chaîne de la Radio algérienne que l’Algérie dispose des meilleurs atouts dans le bassin méditerranéen pour la production d’énergies renouvelables dont l’hydrogène vert. Il précise que l’Algérie est en mesure de mettre sur le marché jusqu’à un million de tonnes d’hydrogène vert à l’horizon 2040. Au-delà du potentiel ENR dont dispose l’Algérie le Dr. Sellami évoque la disponibilité des infrastructures de transport, de la ressource humaine qualifiée et de l’expérience dans la liquéfaction du gaz naturel pour la production de l’hydrogène vert, d’une longue façade maritime pouvant abriter des stations de dessalement de l’eau de mer qui servira à la production de l’hydrogène vert, ainsi que tout un réseau d’université et de centres de recherches dédié au secteur.

Il est utile de rappeler dans ce contexte que la feuille de route pour le développement de l’hydrogène a été présentée jeudi dernier par le ministère de l’Énergie et des Mines. Cette feuille de route vise à faire de l’Algérie un pays pionnier au niveau régional et international dans la production et la commercialisation de cette nouvelle énergie en œuvrant à fournir au marché européen 10% de ses besoins à l’horizon 2040.

Selon les données du département de Mohamed Arkab, « l’Algérie entend tirer profit de ses capacités techniques et de ses avantages concurrentiels pour produire et exporter entre 30 et 40 milliards kilowatts d’hydrogène gazeux, liquéfiés et dérivés, et à approvisionner le marché européen à près de 10 % de ses besoins d’ici 2040 à des prix de vente très concurrentiels ». Et de préciser que cette filière peut générer des revenus annuels estimés à près de 10 milliards de dollars.

Selon la feuille de route, le développement du secteur de l’hydrogène en Algérie passe par trois phases principales à commencer par le démarrage et la formation (2023-2030), puis l’expansion et la création du marché (2030-2040), et enfin l’industrialisation et l’exportation (2040-2050). Concernant les types d’hydrogène sur lesquels l’Algérie se focalise, la feuille de route nationale de développement de l’hydrogène renouvelable et propre prend en compte deux types: l’hydrogène bleu (produit par la conversion du méthane) et l’hydrogène vert (à travers l’électrolyse de l’eau à l’aide d’énergies renouvelables), tout en misant sur des partenariats stratégiques.

Cependant, le développement de l’hydrogène dépendra de plusieurs facteurs, dont notamment la réduction du coût de production des énergies renouvelables (énergie solaire et éolienne), le renforcement du réseau électrique pour augmenter le taux d’intégration des énergies renouvelables, et la baisse du coût de production des électrolyseurs (de 1.000 USD/kw à 400 USD/kw), en sus du développement des techniques de stockage, de transport, d’infrastructures, et de marchés compétitifs d’hydrogène.

Hocine Fadheli

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