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Conflit à l’APC d’Ain M’lila (Oum El Bouaghi) : Le chef de daïra missionné pour la gestion de la commune

Les tensions entre le président de l’Assemblée populaire communale d’Ain M’lila et les élus ont conduit à une impasse.

Le litige opposant le maire d’Ain M’lila aux élus de son assemblée communale a atteint le point du non retour, a fait savoir une source interne à cette APC.  Selon cette dernière, le chef de daïra d’Ain M’lila  relevant de la wilaya d’Oum El Bouaghi, a été désigné,  pour gérer les affaires communales. La même source a précisé que  le chef de daïra d’Aïn M’lila a été nommé par arrêté de wilaya pour assurer l’intérim en remplacement d’une assemblée défaillante, composée majoritairement de membres du Front de Libération Nationale (FLN). Ce blocage qui dure depuis plus d’une année déjà, est alimenté par un désaccord entre le P/APC et les membres de l’assemblée au sujet de la répartition des postes de responsabilité, nous explique-t-on.  Un blocage qui, a-t-on déploré,  a mis en stand-by les affaires de la commune et ses administrés. Surtout que cette assemblée populaire communale, dont relève la plus importante ville de la wilaya d’Oum El Bouaghi, abrite le comptoir régional de la pièce détachée et la plus grande concentration d’unités industrielles. Selon la même source, ce conflit a fortement  impacté et de manière négative, les affaires des habitants de la ville. Demeurant au point mort,  même après les séances de travail  organisées par le chef de l’exécutif d’Oum El Bouaghi, au cours desquelles il avait réuni les membres de l’APC d’Ain M’lila,  pour une conciliation, devant  mettre fin aux différends entre les deux parties. Or, ces rencontres  n’ont pas abouti aux résultats escomptés, et le climat s’est de plus en plus envenimé, ajoute la même source. Situation dont la conséquence s’est répercutée sur la gestion des affaires des administrés. La goutte qui a fait déborder le vase, nous dit-on,  est le  refus de délibérer pour l’attribution de la prime de solidarité du Ramadhan aux familles démunies, le traitement de l’approvisionnement des cantines scolaires et l’étude de l’intégration des travailleurs. Suite au conflit prévalant au sein de cette assemblée populaire communale,  le premier responsable de la wilaya d’Oum El Bouaghi a adressé  un rapport de situation au ministre de tutelle, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en l’occurrence. Le résultat de cette correspondance ne s’est pas fait attendre puisqu’il a été décidé  en date du 27 mars dernier d’appliquer les articles 101, 102 et 103 du code communal pour garantir la continuité des services de l’APC.  Pour l’heure, c’est le chef de la daïra d’Aïn M’Lila qui a la charge de gérer les affaires de cette municipalité. Une assemblée qui, faute de déblocage risque la dissolution, nous dit-on, si le président de l’APC ne dépose pas sa démission, comme exigé par les membres de l’assemblée communal. Selon notre source, et jusqu’à la mise sous presse, le P/APC de la commune d’Ain M’lila ne semble afficher aucune intention de rendre le tablier.

Sofia Chahine

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