Économie

Pétrole : Les cours remontent, mais restent sous les 80 dollars

Les cours du brut ont fini la semaine de cotation vendredi en légère hausse, même si le Brent n’est pas repassé au-dessus de la barre des 80 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c’était le dernier jour de cotation, a gagné 1,49% à 79,54 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a pris 2,57% à 76,78 dollars. Cette légère hausse a été alimentée par la perspective de l’entrée en vigueur des coupes volontaires décidées récemment pas certains membres de l’Opep+ dès demain.  « Les réductions de production d’un million de barils par jour de l’Opep+ se mettent en place lundi », a rappelé Bob Yawger, analyste pour Mizuho USA, ce qui est haussier pour les cours. Ces coupes de production, annoncées par les pays exportateurs au début du mois, doivent durer jusqu’à fin 2023. Par ailleurs, à la veille d’un long week-end férié pour les marchés européens, les courtiers, qui ont beaucoup vendu cette semaine dans la crainte d’un fléchissement de la demande avec la récession qui semble se profiler, « n’ont pas voulu rester sur ces positions », a-t-il expliqué. « Les signaux sont contrastés », ont indiqué les analystes d’Energi Danmark, avec « la forte baisse des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis mercredi, tandis que les craintes de récession sont très présentes sur les marchés ». Le ralentissement de l’économie américaine s’est confirmé au premier trimestre, pesant sur les cours du brut en ravivant les appréhensions d’une demande moins robuste dans le premier pays consommateur de pétrole au monde. La croissance du produit intérieur brut (PIB) aux Etats-Unis s’est établie à seulement 1,1% en rythme annualisé, premier signe tangible des effets de l’envolée des taux de la Réserve fédérale (Fed) menée depuis un an pour lutter contre l’inflation. Cela représente « une chute brutale par rapport aux 2,6% enregistrés au quatrième trimestre 2022 et est bien en deçà des 2% attendus », souligne Stephen Brennock, analyste pour PVM Energy. Cela dit, « les inquiétudes concernant la demande ne sont pas encore étayées par des données concrètes », rappelle Carsten Fritsch, de Commerzbank, qui souligne que la consommation d’essence a fortement augmenté aux Etats-Unis la semaine passée. De plus, celle-ci culmine pendant les mois d’été, précise-t-il, avec la « saison de la conduite » américaine, surnom donné à une période de fin mai à début septembre pendant laquelle nombre d’Américains partent en vacances en voiture.

R.E.

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