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Tebboune appelle à la tenue d’assises des médias : La presse « doit s’unir ! »

« Si par un article de presse on parvient à changer, ne serait-ce, qu’une virgule dans une loi scélérate, les médias auront accompli leur mission. » Ce principe cardinal inculqué suffirait à lui seul d’apporter un changement pour aspirer à une démocratie tant recherchée. Mais, dans le contexte actuel il est loin de la coupe aux lèvres pour la presse algérienne de réussir un tel exploit, futile fut-il. Les causes sont nombreuses et communes. Il s’agit du model économique, du traitement de l’information et de la formation des professionnels de la plume.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient de mettre l’accent sur la nécessité d’amorcer un nouveau décollage pour le secteur de l’Information et jeter les fondements d’une presse forte et influente. Tebboune estime que l’institution médiatique était « un outil nécessaire pour tout édifice démocratique et nous avons l’espoir d’édifier une démocratie responsable ».

Il est vrai que la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui la presse algérienne est loin d’être enviable. Bien au contraire, le marasme dans lequel se débat la corporation incite à se pencher sur son cas et lui venir en aide pour ensuite l’ériger en outil démocratique incontournable.

Cela le Président Tebboune semble l’avoir compris en affirmant face aux représentants des médias qu’il a reçu en marge de la journée internationale de la presse, que « Sans presse, nous n’irons pas loin… une presse responsable… une presse professionnelle ! ». La situation catastrophique de cette corporation mérite toute l’attention des pouvoirs publics et leur soutien à cette frange. Les différentes préoccupations socioprofessionnelles exposées par les représentants de médias nationaux augurent d’une faillite autant sur le plan économique que sur le plan professionnel. C’est la raison qui fera dire à Tebboune que l’Etat est disposé à «mettre tous les moyens à la disposition des titres de presse nationaux sans exception» en contrepartie de plus de « responsabilité » et de « professionnalisme » et à défendre la Patrie contre toutes velléités hostiles. Il exhorte les professionnels des médias à « faire preuve d’un haut sens de patriotisme » dans l’accompagnement des acquis réalisés en Algérie. Aussi, il invite à cet effet les journalistes algériens « à tenir des assises, à s’unir sous la bannière d’une organisation syndicale forte et à créer un organe supérieur de l’éthique professionnelle, ce qui leur permettra de soulever leurs préoccupations au gouvernement et d’éviter toute éventuelle action judiciaire ». Le Président Tebboune rappelle que la Constitution de 2020 avait appuyé les droits de la presse et renforcé la liberté d’expression en soulignant la nécessité d’avoir de « grandes institutions médiatiques nationales capables de contrecarrer les ennemis de la Patrie et de contrer les attaques extérieures contre le pays, car il s’agit d’une école qui forment des générations et contribue à éclairer l’opinion publique ». Le président de la République regrette, cependant, « la focalisation » des médias algériens sur les événements locaux et déplore l’absence d’une presse spécialisée.

Azzedine Belferag

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