Économie

Énergie : Les cours du gaz poursuivent leur repli

Les prix du gaz naturel sur le marché spot européen ont atteint un nouveau plus bas depuis deux ans hier. Référence des cours sur le marché européen, le contrat à terme du TTF néerlandais évoluait en légère baisse à 29,45 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 28,90 euros le MWh, un nouveau plus bas depuis près de deux ans. Selon les analystes d’Energi Danmark, l’offre globale en Europe reste « abondante en raison des fortes importations de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) en provenance d’autres continents ».

Ils notent cependant que « l’approvisionnement en provenance de Norvège sera réduit dans les prochains temps en raison de travaux d’entretien des gazoducs, ce qui pourrait suffire à empêcher le marché de chuter davantage ».

De leur côté, le cours du brut se reprenaient légèrement hier en début de séance, les marchés anticipant une éventuelle baisse réduction de l’offre Opep+. Les craintes induites par l’incertitude quant à l’issue des négociations sur le plafond de la dette américaine continuent, cependant de peser sur les cours.  Joe Biden et Kevin McCarthy, le chef des Républicains à la Chambre des représentants, devaient reprendre hier les discussions après un weekend de blocage sur ce dossier, pour tenter éviter un dangereux défaut de paiement des États-Unis. « L’impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur le plafond de la dette américaine pèse lourdement sur le sentiment des négociants en pétrole », commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. « La plupart des investisseurs continuent de croire en un accord de dernière minute (…) pour relever le plafond de la dette américaine », poursuit l’analyste. Mais d’ici là, « il faut s’attendre à une plus grande volatilité sur les marchés pétroliers mondiaux, avec de nouvelles baisses de prix probables à l’approche de la date butoir début juin », prévient-il. Les marchés misent aussi sur une nouvelle baisse de l’offre de l’alliance Opep+ lors de la prochaine réunion prévue au début du mois de juin. Un resserrement du marché plane cependant, et dépend « de la réalisation par l’OPEP+ des réductions de l’offre promises », affirment les analystes de CBA. Vers 09H20 GMT , le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 0,11% à 75,66 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, dont c’est le dernier jour de cotation, abandonnait 0,14% à 71,45 dollars.

R.E.

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