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Le Président Tebboune souligne l’importance d’une stratégie nationale en la matière : Priorité à la cyber-résilience

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a souligné hier la nécessité «d’une stratégie nationale inclusive dans le domaine du numérique », dans l’objectif de consolider la résilience de l’Algérie face aux menaces cybernétiques grandissante.

L’Algérie est l’un des pays les plus ciblés par les cyber-attaques dans le monde. Selon un rapport du leader de la cybersécurité Kaspersky publié au mois de février dernier, l’Algérie se classe en 6e position des pays les plus ciblés par les cyberattaques. Pour sa part « Trend Micro » a indiqué dans un rapport publié il y a quelques semaines que son logiciel de défense a déjoué plus de 29,7 millions d’attaques contre l’Algérie en 2022, dont plus de 19 millions de menaces ont ciblé les adresses e-mail algériennes. Une réalité qui nécessité une prise de conscience des risques encourus et surtout une stratégie d’adaptation face aux risques encourus. Un point qui a d’ailleurs été souligné hier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l’ouverture du séminaire national sur la sécurité cybernétique intitulé : « Stratégie nationale de sécurité cybernétique : pour une Algérie cyber-résiliente », organisé par le ministère de la Défense nationale. Le Président Tebboune a souligné lors d’une allocution prononcée pour l’occasion que « les exigences de la sécurité nationale avec ses dimensions politique, militaire, économique, sociétale, voire technologique, requièrent le développement d’une stratégie nationale inclusive dans le domaine du numérique ». Une stratégie devant « allier prospective et prévention des menaces et des vulnérabilités dans le cyberespace, et la protection des systèmes et des données, ainsi que la promotion d’une culture numérique citoyenne et nationale reposant sur la sensibilisation continue et la veille stratégique dans toutes les institutions », a-t-il ajouté. Une stratégie qui s’impose aussi dans la mesure où l’Algérie s’engage dans un processus de transformation numérique. Le président de la République a ainsi souligné que « l’importance de la sécurité cybernétique s’accroît parallèlement à l’orientation consciente et ambitieuse de l’Etat à opérer  un saut qualitatif en matière de gestion des affaires publiques à travers  le développement d’une stratégie réfléchie de numérisation ». Et d’ajouter « c’est, là, un choix rationnel et souverain qui émane de notre conviction collective que la réalisation de l’élan de  développement escompté est tributaire de la rationalisation de la  gouvernance, de l’amélioration de la qualité de performance des  institutions, la valorisation des capacités et la mobilisation de toutes  les ressources permettant de hisser l’Algérie nouvelle au rang des pays développés ». Le Chef de l’État a rappelé que « la numérisation est un enjeu majeur pour la moralisation des affaires publiques, la lutte contre la corruption et le développement d’un nouveau système de gouvernance visant à servir le pays et les citoyens et à réaliser l’intérêt général ».

Un rôle qui dérange

De son côté, le Chef d’Etat-Major de l’ANP, le Général d’Armée Saïd Chanegriha a affirmé que « l’Algérie est parfaitement consciente de l’importance de la sécurité cybernétique, devenue une nécessité impérieuse pour faire face à toutes les menaces ciblant les systèmes sensibles et vitaux de l’Etat ».

« Dans l’objectif de contrer ces menaces, il est impératif de faire preuve de vigilance, de même qu’il est indispensable pour toutes la parties concernées, civiles et militaires confondues, de conjuguer les efforts et veiller au partage des moyens techniques utilisés, en s’appuyant, par ailleurs, sur les compétences algériennes, locales et celles établies à l’étranger, et en œuvrant à maitriser le cyberespace aux différents plans, notamment en matière d’infrastructure, de logiciel et de contenu national, dans une logique souveraine et une perspective stratégique à long terme», a-t-il ajouté. Il a également a félicité le président de la République « pour la grande victoire diplomatique réalisée par l’Algérie, élue avec une majorité écrasante en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité onusien ».

Notons que l’Algérie revient en force sur la scène international et régional et opère un redéploiement diplomatique qui lui permet de jouer aujourd’hui un rôle majeur et de s’approprier pleinement son leadership naturel. Ce qui motive d’ailleurs son ciblage par certaines parties, particulièrement l’alliance makhzeno-sioniste, que l’engagement de l’Algérie en faveur des causes justes et du respect du droit international, dérange au plus au point. Le ciblage de l’Algérie par des cyber-attaques à partir du Maroc, où la mise à disposition du Makhzen de logiciels espions, comme Pegasus ou plus récemment Reign, sont l’une des facettes de cette campagne hostile, qui nécessite une adaptation de la stratégie de cyber-résilience et de cybersécurité.

Dans ce contexte, le séminaire organisé hier a traité l’importance du renforcement de la cybersécurité à l’aune des nouveaux progrès enregistrés dans le domaine numérique. Il a pour objectifs de dresser un état des lieux du paysage numérique algérien et les menaces pesant sur les systèmes informatiques nationaux, de définir les axes majeurs pour l’élaboration d’une stratégie nationale de sécurité des systèmes informatiques, et de mettre en exergue l’importance de prévoir des mécanismes de protection des infrastructures vitales, et de consolider la résilience cybernétique, en sus de la coopération internationale et la géopolitique cybernétique, le partenariat entre les secteurs public et privé et le renforcement des capacités en la matière.

Hocine Fadheli

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