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Annaba : Le spectre du stress hydrique s’éloigne

Le pire semble être évité et le stress hydrique que connaît la wilaya d’Annaba depuis quelques mois s’atténue grâce aux dernières précipitations du mois de mai. Mais la lutte contre le gaspillage de l’eau reste de mise.

C’est ce qu’a annoncé la Directrice des ressources en eau de la wilaya d’Annaba, Djamila Mebarki, lors de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Annaba, tenue ce mardi. Dans son intervention, la première responsable du secteur hydrique à Annaba a fait savoir que la wilaya a réussi à dépasser les risques de la sécheresse grâce aux abondantes précipitations, notamment celles du mois de mai dernier. Selon les chiffres présentés par la responsable, les principaux barrages qui alimentent la wilaya d’Annaba en eau potable affichent des taux de remplissage encourageants. Le barrage de Bougous (Tarf), a enregistré un taux de remplissage de 79% de sa capacité totale. Quant-à celui de Meksa, il a enregistré un taux de 83%, alors que celui de Chafia est à hauteur de 17%. Rappelons que la wilaya d’Annaba est essentiellement alimentée en eau potable depuis ces trois barrages situés dans la wilaya d’El Tarf. Ainsi, selon l’intervenante ces niveaux de remplissage permettent de couvrir les besoins en eau potable de la wilaya pour une année entière. En effet, les pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’Oued de Bouhadjar, Oued El Zitoun et les régions avoisinantes du barrage de Chafia ont apporté un apport important dans le remplissage des barrages de la wilaya d’El Tarf. Selon les explications apportées à ce sujet, la responsable des ressources en eaux a fait savoir que les premières pluies enregistrées au cours de la première semaine de la perturbation, ont été rapidement absorbées par un sol sec et aride. Cependant, les pluies suivantes ont commencé à s’accumuler dans le barrage, une fois le sol suffisamment humidifié. La responsable n’a pas omis de rappeler le niveau d’eau du barrage de Chafia qui a atteint un niveau critique. Au mois d’avril écoulé, le taux de remplissage de ce barrage n’était que de seulement 8,30%. Situation qui a suscité l’inquiétude des autorités locales qui avaient, a encore rappelé Djamila Mebarki, et annoncé la fermeture imminente du barrage à la fin du mois de juin. La décision avait provoqué la colère des populations locales, contraintes de s’approvisionner en eau une fois par semaine. Pour la wilaya d’Annaba, un plan d’exploitation des ressources hydriques avait été, dès lors, adopté afin de rationaliser la consommation de ce précieux liquide. Plusieurs quartiers et cités des communes de Sidi Amar, El Hadjar et d’Annaba, étaient déjà confrontés à une situation critique avec un approvisionnement en eau tous les dix jours. Situation accentuée par les problèmes techniques. Ce qui a provoqué un véritable haro sur les réservoirs d’eau, a expliqué l’intervenante. Tous les ménages se sont dotés de réservoirs d’eau dépassant les 2.000 litres, en prévision de la sécheresse annoncée pour l’été. Au terme de son intervention, la directrice des ressources en eau s’est dite rassurée quant au niveau de remplissage des barrages de la wilaya d’El Tarf. La situation n’est plus alarmante. Certes elle est plutôt positive avec les dernières précipitations qui ont permis une augmentation significative du taux de remplissage des barrages. Mais cela ne doit en aucun cas signifier le gaspillage de l’eau. Car, la préservation du précieux liquide est la responsabilité de tout un chacun, a estimé l’intervenante qui a insisté sur la lutte contre le gaspillage de l’eau potable.

Sofia Chahine

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