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Contrôle des prix : Le tour de vis du Gouvernement

Le département du Commerce mise sur l’analyse de la structure des prix et leur comparaison avec le niveau des cours des matières premières sur le marché mondial pour mettre un frein à toute envolée injustifiée des prix et faire barrage à certaines pratiques frauduleuses.

Le département de Tayeb Zitouni et en phase de mettre en place un dispositif global pour renforcer le contrôle sur le marché et freiner l’envolée des prix, notamment les hausses spéculatives et les augmentations injustifiées des prix de certains produits. Au-delà de la préparation d’une nouvelle loi sur la concurrence, actuellement sur la table du Gouvernement, et qui doit permettre une intervention publique directe sur les prix dans des cas de crise ou de catastrophe, le ministère du Commerce va se pencher sur les marges bénéficiaires pour éviter tout dérapage des prix. Au-delà de l’obligation pour tous les opérateurs de déposer leur structure des prix auprès des services du Commerce, ce département mise sur l’analyse de cette structure et surtout sa comparaison avec les cours des matières premières et des intrants sur les marchés internationaux pour renforcer le contrôle. En effet, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a révélé le lancement de l’analyse des structures de prix de certains produits de consommation et leur comparaison avec les prix sur les bourses mondiales, et ce, dans le cadre des efforts visant à contrôler les prix et les factures d’importation ; lors d’une visite sur le terrain effectuée, mercredi au premier jour de l’Aïd Al-Adha, dans certaines communes d’Alger pour s’enquérir du respect des commerçants du système de permanence et la disponibilité des produits de large consommation mis en place par les services du ministère. Après avoir écouté des jeunes se plaindre de la hausse des prix de certains produits, tels que le café, M. Zitouni a déclaré : »nous continuerons à mobiliser les équipes de surveillance économique pour enquêter sur les prix et les produits sur les marchés et renforcer les moyens de communication avec les acteurs dans le domaine du commerce et les consommateurs, afin de déterminer les responsabilités depuis le point de sortie du produit jusqu’à son arrivée au consommateur ».

Pour rappel, le Directeur de la régulation et de l’organisation des activités commerciales a indiqué au mois de mai dernier que le ministère du Commerce a mis en place de nouvelles obligations pour les opérateurs afin de prévenir une hausse injustifiée des prix des produits non subventionnés, dans le cadre de la nouvelle loi sur la concurrence. Il s’agit en premier lieu de l’obligation qui sera désormais instaurée à tous les opérateurs économiques pour déposer leur structure des prix au niveau des services du commerce. Il est utile de noter dans ce contexte que la structure des prix permet de définir les éléments de coûts et les marges bénéficiaires à différentes étapes de commercialisation d’un produit, à la « sortie d’usine » où à l’import, sur le marché de gros et sur les circuits de détail. Le responsable du ministère du Commerce a également indiqué qu’il s’agit de la mise en place d’un prix référentiel des produits en s’appuyant sur les coûts de revient et les prix des intrants et des produits de base sur le marché international, d’autant plus que les services des Douanes algériennes dispose d’un mécanisme pour suivre l’évolution des cours sur les marchés mondiaux. Dans ce contexte, le même responsable indiquera que le nouveau texte imposera une nouvelle obligation aux opérateurs, celles de répercuter les baisses des cours mondiaux des intrants et produits de base sur les prix finaux des produits commercialisés sur le marché national.

Lyes Saïdi

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