Trois champs mis en service cette année dans le bassin Sud-Ouest : A plein gaz !

La Sonatrach a mis en service, cette année, trois importants champs gaziers dans la bassin Sud-Ouest avec une capacité de production globale de 12,5 millions de m3/jour. Des champs qui renforcent la capacité de production de gaz algérien et consolident la place de l’Algérie en tant que premier producteur africain de gaz.

L’Algérie mise sur le développement du potentiel gazier du bassin Sud-Ouest pour consolider ses capacités de production gazière et sa place en tant que l’un des principaux acteurs du marché. Il est vrai que ce bassin au profil essentiellement gazier renferme d’importants gisements. C’est dans ce contexte que la Sonatrach a mis en service trois champs gaziers dans ce bassin, le dernier étant le champ d’Hassi Bahamou dans la wilaya de Tamanrasset. Le P-DG de la Sonatrach, Toufik Hakkar, a d’ailleurs effectué hier une visite sur le site qui vient juste d’entrer en exploitation et qui devrait permettre de produire environ 4,5 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour. Selon un communiqué de la Sonatrach, l’infrastructure liée au développement et à l’exploitation de ce champ comprend un réseau de collecte pour relier 24 puits de gaz, une station de traitement de gaz d’une capacité totale de 6 millions de mètres cubes par jour, ainsi qu’un gazoduc de 111 kilomètres pour le transport du gaz traité. De plus, une base de vie pour 270 travailleurs a été aménagée, et un réseau routier s’étendant sur 150 kilomètres a été développé. En outre, une piste d’atterrissage de 1,7 kilomètre a été construite. Selon la même source, Sonatrach a collaboré avec plusieurs entreprises nationales et privées algériennes, ainsi que des entreprises sous-traitantes, telles que la Société nationale des travaux pétroliers du grand sud (ENAFOR), la Société nationale des canalisations (SNCP), et la Société nationale de génie civil et de construction (SONACOME), dans le cadre de sa stratégie visant à encourager le contenu local. Le taux d’intégration nationale a atteint environ 50% de l’investissement total de ce projet, précise-t-on. Au-delà de l’intérêt porté au recours aux compétences et aux capacités de réalisation nationale dans la réalisation de ce projet de développement, la mise en service de ce nouveau champ permet de mettre en lumière et des confirmer la pertinence de la stratégie engagée en matière de développement des capacités de production en hydrocarbures et notamment en gaz. Un fait souligné par la Sonatrach qui indique que « la mise en service du champ de Hassi Bahamou vient couronner les efforts incessants de Sonatrach visant le développement des champs de gaz dans le sud-ouest de l’Algérie ». Cette-ci précise d’ailleurs que cette année a également vu la mise en service d’autres projets tels que le champ de Hassi Tejran, dont la capacité de production est estimée à 4 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour, ainsi que le champ de Tinrhert, avec une capacité de production similaire de 4 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour. Ces trois champs permettront donc de produire 12,5 millions m3 de gaz/ jour et contribuer ainsi renforcer la capacité de la Sonatrach à répondre à la demande croissante, notamment à l’export. Le groupe pétro-gazier national souligne en ce sens qu’il « entreprend d’importants projets de développement pour renforcer sa capacité de production de gaz naturel et consolider sa position en tant que l’un des principaux fournisseurs sur les marchés mondiaux de l’énergie ». Pour rappel, selon la 72^e  édition de la revue statistique du groupe pétrolier BP, datée de juin 2023, l’Algérie se classe à la 10^e  place des plus gros producteurs de gaz au monde en 2022. Bien que le pays ait enregistré une légère baisse de production de 2,1% par rapport à l’année précédente, avec une production de 98 milliards de mètres cubes en 2022, l’Algérie demeure le premier producteur de gaz naturel en Afrique. L’Algérie avait produit 101,1 milliards de mètres cubes de gaz naturel, en 2021, un niveau jamais atteint entre 2012 et 2022. A l’export,  l’Algérie se classe au 8ème rang des exportateurs mondiaux de GNL, avec un volume de 14,4 milliards de mètres cubes vendu principalement à la France, la Turquie et l’Italie. Pour rappel, selon le rapport annuel de la Sonatrach, les exportations de gaz algérien ont atteint près de 54 milliards de m3 dont 17,9 milliards m3 en GNL et 36 milliards 3 destinés par gazoducs. Par ailleurs 4,3 milliards m3, soit 12% du total gaz exporté, a été placé sur le marché spot.

Sabrina Aziouez