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L’accord d’Alger reste la seule voie de règlement de la crise : Situation inquiétante au Mali !

La relance de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali reste la seule option pour le règlement de la crise dans ce pays du Sahel.

La situation au Sahel, et particulièrement au Mali, suscite de l’inquiétude notamment au regard des tensions croissantes entre les autorités maliennes et la Coordination des mouvements de l’Azawad. Une question qui a d’ailleurs été au cœur des entretiens que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a eus avec son homologue italien Antonio Tajani. Selon un communiqué du MAE, Ahmed Attaf a reçu, hier, un appel téléphonique de la part de son homologue italien, qui a porté sur la situation actuelle au Sahel. Selon la même source, « la détérioration de la situation au Mali a été également au centre des échanges entre les deux ministres, dont leurs points de vue, dans ce cadre, ont convergé sur l’impératif d’une relance rapide de la mise en œuvre de l’Accord sur la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger ».

Il est vrai que les récents développements au Mali ont de quoi susciter l’inquiétude. Depuis la suspension de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger au mois de décembre dernier, les tensions n’ont fait que croitre entre Bamako et les groupes militaro-politiques du Nord du Mali. Les deux parties n’ont cessé de s’échanger les accusations depuis menaçant de fait une paix précaire dans cette région. Or, la situation s’est rapidement dégradée cette semaine, avec la reprise des hostilités entre la CMA et l’armée malienne.  D’ailleurs des affrontements qui ont eu lieu mardi et qui ont fait des dizaines de morts, selon l’agence presse Reuters. La Coordination des mouvements de l’Azawad a annoncé avoir brièvement pris le contrôle d’un camp militaire à Bourem, à 90 kilomètres au nord de Gao.

Cette évolution fait craindre une dérive sécuritaire dans la région affectée par la propagation des groupes terroristes. La reprise de ces affrontements intervient aussi au moment où la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali a entamé la deuxième phase de son retrait du Mali et laquelle doit s’achever à la fin de l’année en cours. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a souligné il y a quelques jours le rôle important de cette mission onusienne qui était financée, dit-il, « à hauteur de 1,2 milliard de dollars et comptait quelque 19.000 hommes dont 11.000 militaires et 8.000 personnels civils déployés au nord du Mali. Une mission dont le retrait en soi impose un défi pour ce qui est de la lutte contre le terroriste dans la région. Une situation qui impose plus que jamais le retour à l’application de l’accord d’Alger qui reste la seule voie pour la stabilisation de la situation dans ce pays du Sahel. Une région affectée par une insécurité grandissante, aggravée d’ailleurs par les récents événements au Niger.

Notons que le ministre des Affaires étrangères a évoqué avec son homologue italien « des réactions encourageantes que l’initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour le règlement politique de la crise au Niger, continuait à recevoir ».

Le ministre italien a renouvelé l’appui de son pays à la solution politique de cette crise, « en mettant un accent particulier sur l’idée de l’organisation d’une conférence internationale sur le développement au Sahel », ajoute le communiqué du MAE.Enfin, « l’accélération des flux migratoires irréguliers en Méditerranée a retenu l’attention des deux ministres qui ont procédé, à ce sujet, à un échange de vues et d’analyses », précise-t-on.

Hocine Fadheli

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