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Automobile : JAC arrive sur le marché

Le constructeur automobile chinois JAC devrait commercialiser ses premiers véhicules d’ici la fin de l’année, en attendant l’aboutissement d’un projet d’investissent dans une unité de construction automobile à Ain Temouchent. L’arrivée de ce constructeur devrait contribuer à soulager quelque peu la tension sur le marché où seul le constructeur italien Fiat commercialise pour l’heure ses véhicules.

C’est lors d’une audience que leur a accordée hier le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, que des responsables du groupe chinois ont annoncé la commercialisation prochaine des véhicules JAC en Algérie.

Il est utile de rappeler dans ce contexte que le ministre de l’Industrie avait annoncé la semaine dernière, en marge d’une visite à la wilaya d’Oran que les constructeurs chinois JAC et Allemand Opel ont reçu les agréments pour lancer l’activité de concession automobile et donc d’importation de véhicules neufs. Une autorisation conditionnée par le lancement d’un projet d’investissement dans la construction automobile. C’est d’ailleurs dans ce contexte que le ministre a reçu hier la délégation du groupe chinois « JAC » et de la société « EMIN AUTO » avec laquelle il a examiné l’état d’avancement du projet de fabrication des voitures de la marque JAC dans la wilaya d’Aïn Témouchent.  Ali Aoun a ainsi reçu au siège du ministère cette délégation présidée par le Directeur Général de la région Afrique et Moyen Orient de la JAC, Gao Wenxing et le gérant de la société EMIN AUTO, le concessionnaire agréé de la marque JAC en Algérie, Sahsuvaroglu Nihat, a précisé dans ce sens un communiqué du ministère. La même source ajoute que cette audience qui s’inscrit dans le cadre du suivi des dossiers de l’importation et de la fabrication des véhicules de la marque JAC en Algérie, a permis d’étudier l’état d’avancement du projet de fabrication des voitures touristiques et utilitaires de la marque JAC dans la wilaya de Aïn Témouchent à travers une joint-venture entre le groupe chinois JAC et EMIN Auto. A cette occasion, les représentants de JAC ont fait état du grand progrès d’avancement de l’usine, notamment en ce qui concerne les infrastructures qui abriteront les équipements nécessaires à la production des véhicules, avec un taux d’intégration supérieur à 30% et une capacité totale estimée à 100.000 voitures/an en pleine exploitation, dont 40% seront destinés à l’exportation, a fait savoir le ministère. Les discussions ont également porté sur le programme d’importation de voitures de cette marque pour l’année 2023-2024, dont une partie sera commercialisée avant la fin de l’année en cours suite à la finalisation de toutes les procédures liées a l’opération d’importation, est-il également mentionné dans le communiqué. Pour sa part, M. Aoun a réitéré « le soutien et l’accompagnement permanent des services du ministère, appelant les représentants de la JAC à respecter l’ensemble de leurs engagements et à accélérer les opérations d’importation et de fabrication de voitures pour répondre à la demande des citoyens et contribuer au développement économique et industriel du pays », a-t-on souligné de même source. Il est utile de rappeler dans ce contexte qu’après près de quatre années de fermeture totale du marché à l’importation de véhicules neufs, celui-ci s’est rouvert en cette année 2023, avec l’arrivée des premiers véhicules Fiat. Une ouverture qui s’est concrétisées après un long processus de refonte des cahiers des charges et l’attribution des premières autorisations à trois concessionnaires à savoir Fiat, EMIN Auto-JAC et Opel. Une ouverture qui a suscité beaucoup d’engouement de part des automobilistes algériens sur les véhicules Fiat, les seuls à être commercialisés sur le marché pour le moment. Une situation qui a d’ailleurs suscité de la tension sur le carnet de commandes des constructeurs et la résurgence de certaines pratiques négatives à l’image de la revente spéculative des véhicules Fiat neuf. Les pouvoirs publics ont d’ailleurs pris plusieurs mesures pour lutter contre le phénomène comme l’ouverture d’une enquête sur ce phénomène à travers le contrôle des cartes grises et l’interdiction provisoire pour les notaires d’enregistrer les transactions liées à la revente des véhicules neufs. L’arrivée d’un second concessionnaire sur le marché, contribuera à coup sûr de réduire la tension sur le marché.

Samira Benisid

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