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Baddari : « Faire de l’université un moteur économique »

Plus de 1,6 millions d’étudiants ont retrouvé les bancs des amphithéâtres hier et entament ainsi une nouvelle année universitaire placée sous le signe de l’innovation et de la contribution de l’université et de la recherche à l’essor de l’économie nationale.

Un thème qui a d’ailleurs été au cœur de l’intervention du premier responsable du secteur, Kamel Baddari, lequel a donné le coup d’envoi de l’année universitaire à partir de la wilaya de Guelma.  Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souligné lors de son intervention que « le développement de l’université pour en faire une locomotive de croissance et un moteur de l’économie nationale est au cœur des préoccupations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a consacré 11 parmi ses 54 engagements à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique ».

Et c’est en concrétisation de cette démarche devant faire de l’université un acteur qui contribue à la croissance que les établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique ont favorisé la « création de 117 bureaux d’études afin de générer de la richesse et fournir l’expertise par l’élaboration des études requises par l’économie nationale », a souligné le ministre qui a ajouté que cette année a également vu le dépôt de 870 brevets par des chercheurs universitaires, au moment où 200 autres brevets sont attendus.

Le ministre a également appelé les recteurs des universités à « développer des offres de formation avancée et d’assurer la concrétisation des conventions de partenariat conclus entre universités », tout en appelant les enseignants-formateurs à orienter leurs étudiants « vers des sujets novateurs afin qu’ils puissent créer des richesses ».

Notons que pour cette année universitaire, 1.6 million d’étudiants seront encadrés par près de 70.000 enseignants au niveau des différents établissements universitaires. Selon le directeur général de l’enseignement et de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ali Choukri, de nouvelles spécialités adaptées au marché de l’emploi ont été créées au niveau de plusieurs établissements universitaires, via des réseaux thématiques, à savoir le dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux salines créées au niveau des universités de Ouargla, l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediene d’Alger (USTHB), l’Ecole nationale supérieure d’hydraulique (ENSH) et l’Ecole nationale polytechnique d’Oran dans le cadre du soutien à la sécurité hydrique. Pour renforcer certaines spécialités, les étudiants en médecine ont bénéficié, cette année, de la création de 14 nouveaux points de formation, sous forme d’annexes rattachées aux facultés d’origine. Ces dernières ont enregistré l’inscription de 4.000 étudiants à leur niveau, soit 27% de l’ensemble des étudiants inscrits dans cette filière. En ce qui concerne les deux nouvelles écoles supérieures créées au niveau du pôle technologique de Sidi Abdallah, l’Ecole nationale supérieure de la nano et nanotechnologie a enregistré l’inscription de 200 étudiants, tandis que 215 autres ont été inscrits à l’Ecole nationale supérieure de la technologie des systèmes autonomes. L’Ecole nationale supérieure de Mathématiques a, quant à elle, accueilli 306 étudiants, tandis que l’Ecole nationale de l’intelligence artificielle a enregistré 314 étudiants, selon le directeur général de l’enseignement et de la formation au ministère. Par ailleurs, 246 étudiants se sont inscrits en double diplôme au niveau de 6 universités pilotes pour cette année, à savoir  M’sila (droit privé et informatique, management des affaires et anglais), Laghouat (spécialités économie numérique et mathématiques appliquées), Tlemcen (spécialités finance internationale et anglais), Oran 1 (spécialités informatique et sciences de gestion), et Annaba (automatisme et informatique). Sur le plan organisationnel, les inscriptions universitaires de cette année ont été marquées par la consécration de la politique « zéro papier », à travers la numérisation de l’opération dans ses différentes étapes, en sus des services ayant enregistré l’adoption d’une carte intelligente « unique et unifié » qui permet d’accéder à toutes les œuvres universitaires (transports, hébergement, restauration et bibliothèques). Par ailleurs, le secteur de l’enseignement supérieur sera renforcé par 40.000 places pédagogiques, réalisées dans 8 wilayas pour une enveloppe de 44,75 milliards de dinars, et de 21.500 lits répartis à travers 9 wilayas pour un montant de 25,75 milliards de dinars, et ce en vue d’améliorer les capacités d’accueil des étudiants au niveau des établissements universitaires.

Chokri Hafed

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