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 Le président de la République souhaite faire de la diaspora algérienne un « levier »

Le consultant et éditorialiste de presse en France, Karim Zeribi, a indiqué hier lors d’une intervention sur les ondes la Radio algérienne que le président de la République,  » souhaite faire de la diaspora un levier dans les relations bilatérales, comme entre l’Algérie et la France et j’estime que c’est une très bonne initiative. D’ailleurs, la diaspora est prête à jouer son rôle et d’être utile dans ces relations » Tout en rappelant que le président de la République a de tout temps évoqué, lors de ses différents déplacements, la diaspora et le rôle qu’elle pourra jouer dans multiples secteurs, notamment économique, l’intervenant a souligné que celle-ci « possède des capacités extraordinaires et offre des modèles de réussite fabuleux et elle est prête à apporter un plus à son pays ». M. Zeribi a tenu à préciser que « la majorité des Français de souche ne sont pas racistes, sont amis de l’Algérie (…) et voudraient que les relations bilatérales soient fortes, sereines et apaisées ». Il a également relevé que « la politique menée aujourd’hui par l’Algérie nouvelle permet d’aller dans cette direction », estimant que « son rayonnement sur la scène internationale est favorable pour une dynamique économique imminente ». Cependant, M. Zeribi n’a pas manqué d’évoquer certaines parties françaises hostiles aux bonnes relations entre l’Algérie et la France, citant plus particulièrement « des parasites politiques qui activent pour des intérêts personnels ».

Evoquant, par ailleurs, la question palestinienne et le rôle des médias occidentaux dans ce dossier, l’orateur s’est indigné du traitement de l’information « à géométrie variable », estimant que ces médias sont « complices » de la situation en Palestine par leur approche de l’information subjective. « Nous le voyons fréquemment dans les médias occidentaux et nous avons le sentiment qu’une vie palestinienne ne vaut pas une vie du colonisateur. Cela est dramatique. Plutôt d’avoir ce genre de traitement d’information faussée, nous devrions directement évoquer les raisons de cette situation », a-t-il déploré.

Nous assistons à cette « indignation à géométrie variable, cette approche médiatique qui tend à privilégier des victimes plutôt que d’autres », a-t-il poursuivi en faisant remarquer que ces mêmes médias, « au lieu de s’adonner au traitement faussé » et biaisé « de l’information, devraient se poser la question sur les raisons de cette situation dramatique, sur l’occupation, les humiliations quotidiennes depuis 56 ans, sur la colonisation subie par les Palestiniens qui sont dans la désespérance la plus totale ». Il explique qu’il y a « une réalité politique en Palestine que les médias occidentaux refusent de traiter, ne veulent pas la regarder en face (…) Comment voulez-vous avoir une génération apaisée lorsqu’elle n’a vécu qu’une prison à ciel ouvert (Ghaza) et que vous voyez votre pays grignoté petit à petit avec des centaines de résolutions de l’ONU bafouées. Comment les médias peuvent passer à côté de cette réalité ? », s’interroge-t-il.

Sur la question des migrants, M. Zeribi souligne qu’un « migrant ukrainien semble mieux valoir qu’un migrant syrien, alors qu’aucun d’entre les deux ne le fait par plaisir. Dans les médias occidentaux, mais aussi dans la classe politique occidentale, on utilise des mots péjoratifs et négatifs dès il s’agit d’un migrant syrien par exemple (…) Qu’est-ce qui fait la différence entre les deux à part la nationalité, les origines, la religion… ? »

R.N.

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