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Complexe Sider El Hadjar : L’approvisionnement en coke suscite de nouvelles appréhensions

Le risque d’un autre arrêt du haut-fourneau N°2 en raison d’un  nouveau problème d’approvisionnement en coke, suscite depuis plusieurs jours des inquiétudes au sein du complexe sidérurgique d’El-Hadjar.

Les réserves de la matière combustible commence à baisser et la cargaison livrée par le fournisseur russe,  n’est pas encore arrivée au port commercial d’Annaba. C’est ce que nous confie une source interne au complexe Sider El Hadjar d’Annaba. Même si pour le moment  la situation n’est pas inquiétante, celle-ci demeure sujette à des appréhensions pour l’ensemble des sidérurgistes concernant un éventuel épuisement de la réserve du Coke au risque d’un énième arrêt de l’outil, poumon du complexe à savoir le HFN°2, a fait savoir la même source, qui  a déploré un désagrément, dont  l’impact affecte de manière négative, les  ambitieux objectifs de production tracés par le staff dirigeants. Pour l’heure, les métallurgistes ont les yeux rivés vers le port marchand d’Annaba où, devra arrivée une cargaison de Coke.  En attendant, il est utile de rappeler qu’il était prévu de mettre fin à la dépendance à ce produit coté en bourse, dont le prix  sur le marché mondial est en constante augmentation. Une réalité qui ne laisse pas indifférent pourtant autant le président directeur général Kamel Lotfi Manaa qui avait, rappelons-le, déclaré qu’il était temps pour Sider El Hadjar d’adopter les mêmes technologies que ses semblables, à savoir le complexe Tosyali de Bethioua  (Oran) et  Algerian Qatari Steel de Bellara ( Jijel) afin de pouvoir faire face à leur concurrence. Ainsi, conscient des enjeux, le premier responsable du complexe Sider avait, rappelle-t-on encore, estimé que la transition énergétique est la seule et unique solution pour se défaire de la dépendance à ce combustible npn- écologique, qu’est le Coke, et de passer à la consommation de gaz naturel. Un processus nécessitant d’importants investissements financiers que seuls, les pouvoirs publics peuvent amortir en apportant leur contribution pour sa réalisation. Car, convient-il de souligner, les difficultés financières auxquelles fait face le complexe sidérurgique, ne lui permettent pas de supporter une telle charge financière. C’est pourquoi, une intervention vigoureuse pour aplanir cette contrainte et d’autres qui empêchent la relance effective du complexe est souhaitée par les dirigeants du complexe.  Toutefois, et en dépit de la situation financière qu’a traversé et traverse encore l’entité économique, le staff dirigeant et les métallurgistes , sont parvenus à relever le défi. Au cours du premier semestre 2023, le complexe d’El Hadjar  exporté 223.000 tonnes de produits finis et semi finis  pour une valeur de 19 millions  de dollars. Au dernier bilan établi au 31 juillet dernier, les exportations du complexe  ont été acheminées à des pays de l’UE, tels la France, l’Italie, mais aussi à l’Égypte et le Niger (Afrique). Le premier responsable du complexe Sider El Hadjar s’est dit prêt à relever le défi pour, notamment, la production des matières premières et l’acier nécessaires quel que soit le volume de la demande avec l’accompagnement constant des pouvoirs publics. En effet, les dirigeants et les cadres de l’usine Sider estiment avoir les capacités nécessaires devant leur permettre de faire face à toute concurrence. Ils estiment nécessaires d’avoir des plans de charge à la hauteur des capacités de ce géant de l’acier prêt à produire les matériaux nécessaires pour accompagner, entre autres, les nouveaux projets ferroviaires, notamment la réalisation du projet de réalisation de la ligne minière qui reliera Annaba à Djebel Onk, avec la possibilité d’intégrer des technologies modernes.

Sofia Chahine

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