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Sahara occidental: Le peuple saharaoui déterminé à poursuivre la lutte

Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordonnateur avec la Mission de la MINURSO, Sidi Mohamed Omar, a réaffirmé que le peuple sahraoui était déterminé à poursuivre sa lutte, par tous les moyens légitimes, en vue d’atteindre ses nobles objectifs pour arracher sa liberté et son indépendance et étendre sa souveraineté sur tout le territoire de la République sahraouie.

Sidi Mohamed Omar s’exprimait, samedi, dans un entretien diffusé par la télévision sahraouie, au sujet d’informations relayées par des médias de l’occupant marocain sur un nouveau projet de résolution américain concernant la MINURSO, prétendant que celui-ci « appelle à un retour au statuquo d’avant novembre 2020 » (date de la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu et de la reprise de la lutte armée). A ce propos, il a précisé que « le projet de résolution fait l’objet de consultations entre les membres du Conseil de sécurité », indiquant que la partie sahraouie « a informé les Etats-Unis (rapporteur), lors des consultations préliminaires menées par la partie américaine avec les deux parties au conflit, de sa position claire et ferme vis-à-vis du projet de résolution et des questions connexes, avant sa présentation aux Etats membres ». Selon Sidi Mohamed Omar, le projet de résolution « ne diffère pas dans le fond du contenu de la dernière résolution du Conseil de sécurité n2654 (2022), car renfermant 26 alinéas du préambule, ainsi que 17 alinéas du document, sachant que les deux nouveaux éléments dans le projet de résolution concernent des développements survenus ces derniers mois et qui ont été « appréciés » par le Conseil de sécurité, tout en rappelant que cette appréciation n’a pas de grande signification dans le jargon du Conseil de sécurité ». Et de poursuivre: « Sur la base du rapport du Secrétaire onusien, l’Etat d’occupation marocaine n’a pas obtenu ce qu’il voulait, au moment où la partie sahraouie reste attachée à sa position claire et immuable à ce propos et qui a été réaffirmée à maintes reprises, position laquelle a été réitérée dans le message adressé par le Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le 16 octobre ». En conclusion, le représentant du Front Polisario a réaffirmé que « le peuple sahraoui reste déterminé à poursuivre sa lutte par tous les moyens légitimes, en vue d’atteindre ses nobles objectifs pour arracher sa liberté et son indépendance et étendre sa souveraineté sur tout le territoire de la République sahraouie ».

De son côté, l’Union générale des travailleurs sahraouis (UGTSARIO) a appelé les travailleurs sahraouis à poursuivre le processus de consolidation et de protection des institutions nationales et à intensifier la lutte de libération sur tous les fronts. L’union a tenu à mettre en garde dans son communiqué « contre la politique de harcèlement, de représailles et de vengeance adoptée par l’occupant marocain qui cible systémiquement les travailleurs dans les territoires occupés, l’objectif étant de faire plier les travailleurs sahraouis déterminés à poursuivre leur lutte contre l’occupant ». L’Union a appelé également à la libération de l’ensemble des prisonniers sahraouis qui croupissent dans les geôles du makhzen, estimant qu’il s’agit là « d’une question centrale dans la lutte et la résistance des Sahraouis pour la liberté et d’indépendance ».

Notons à ce propos que le prisonnier politique sahraoui du groupe Gdeim Izik, Hassan Mohamed Radi Dah, en détention arbitraire depuis 2010, a entamé, samedi, une grève de la faim pour protester contre le traitement discriminatoire et raciste infligé par les autorités pénitentiaires de l’occupation marocaine. Selon l’Agence de presse sahraouie SPS, la sœur de Radi Dah a affirmé que l’administration de la prison centrale de Kénitra (nord-est) lui a confisqué du matériel nécessaire à des travaux universitaires. Depuis la violation par l’armée d’occupation de l’accord de cessez-le-feu et la reprise, suite à cela, de la lutte armée au Sahara occidental, le 13 novembre 2020, le Maroc a déclenché une campagne effrénée de répression, de persécution et de harcèlement contre les militants sahraouis des droits de l’Homme et leurs familles, rappelle SPS. L’agence évoque également les conditions de détention extrêmement difficiles dans lesquelles vivent les prisonniers civils sahraouis dans les geôles marocaines, citant le cas d’Abdel Mawla Mohamed Hafed, dont l’état de santé s’est nettement détérioré. D’après la même source, le prisonnier sahraoui subit des pressions et un harcèlement à l’intérieur de la prison depuis deux mois. Dans ce sens, la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis a signalé que Mohamed Hafed se trouve à l’intérieur d’une cellule surpeuplée, malgré les problèmes de santé qu’il présente. S’ajoutent à cela, la négligence médicale, une mauvaise alimentation, ainsi que la pression et la discrimination raciale. Comme si cela ne suffisait pas, le prisonnier sahraoui n’est autorisé à communiquer par téléphone avec sa famille qu’une fois par semaine, sous le strict contrôle des gardiens.

R.I.

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