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Subventions : La réforme relancée

La réforme du système des subventions généralisées et la politique de soutien des prix et le passage à système de subvention de ménages ciblés nécessite la mise en place d’un système d’information fiable et sa numérisation. Ainsi, un data center sera mis en place par le ministère des Finances le 15 décembre prochain dans ce cadre. Un premier pas vers cette réforme, nécessaire, mais maintes fois reportée.

Le ministre des Finances, Laâziz Faïd a a indiqué, hier, au Conseil de la Nation que le dossier lié à la révision de la politique de subvention  » est sur la table du gouvernement ». Lors d’une séance plénière consacrée à la réponse aux préoccupations qui sénateurs qui a suivi la présentation et le débat du projet de Loi de finances rectificative 2023, le premier argentier du pays a indiqué  que « le Gouvernement, représenté par les services du ministère des Finances, travaille sur ce dossier complexe et sensible, étroitement lié à la numérisation du secteur, car nous ne saurons avancer dans cette optique sans la réalisation de la transition numérique ». Et d’ajouter que le ministère des Finances sera doté, le 15 décembre 2023, d’un « Data Center », et « à partir de cette phase nous entamerons le parachèvement de cette opération ».

Le ministre a souligné que cette réforme a introduite par l’article 187 de la loi de finances de 2020 prévoyait la révision de la politique de subvention en s’orientant vers les aides ciblées. Il est utile de rappeler dans ce contexte que c’est dans le cadre de cette réforme qu’une commission nationale devant réunir experts, représentants du gouvernement et techniciens de l’administration, des élus, les partis politiques, les syndicats des travailleurs et les représentants de la société civile devait être mise en place pour se pencher sur ce dossier en 2021. Cependant, vu la complexité et la technicité de cette réforme la mise en place de cette commission et l’ouverture du dialogue sur la réforme a été reporté pour s’appuyer sur des données fiables, à travers la mise en place d’un système d’information qui permette une réforme du système garantissant la protection des ménages vulnérables et de la classe moyenne, tout en permettant de rationaliser les dépenses publiques liées aux transferts sociaux et mettre en place un système de subvention plus juste. Dans ce contexte, le Premier ministre Aïmène Benabderrahmane a souligné l’année dernière que cette réforme ne remet rien en cause le caractère social de l’État, bien au contraire car il s’agit d’orienter l’aide de l’État à ceux qui ont en besoin. Pour Benabderrahmane, il n’est plus question que les transferts sociaux, bénéficient à ceux qui ne le méritent pas et qu’ils alimentent des niches d’enrichissement illicite. Il a également expliqué qu’il s’agit de récupérer une bonne partie de ces transferts qui pourront ainsi être injectés dans des secteurs tels que la santé, l’éducation et surtout l’amélioration des salaires. Il avait alors précisé que « les mécanismes d’application de l’article 187 qui seront mis sur pied dans l’optique de la création du fond national d’aide aux familles nécessiteuses qui seront discutés et enrichis après consultation de toutes les parties concernées dans le cadre  d’une commission qui aura pour mission de discuter et de préparer les procédés de transfert de ces fonds massivement à des transferts ciblés touchant uniquement les vraies catégories nécessiteuses, soit les ménages vulnérables et ceux de la classe moyenne.

Notons que le budget annuel affecté aux transferts sociaux a dépassé les 5.000 milliards DA. Aïmene Benabderrahmane a indiqué il y a quelques jours à l’Assemblée populaire nationale que le montant des transferts sociaux directs, qui devrait passer de 2.714 milliards de DA en 2023 à 2.895 milliards de DA en 2024, auxquels il faut ajouter les transferts indirects à travers le soutien des prix de l’énergie, le soutien de l’accès au logement, l’éducation et la santé.

Sabrina Aziouez

Baisse de l’inflation depuis mai dernier

Le ministre des Finances, Laaziz Faid a affirmé, mardi à Alger, que le taux d’inflation en Algérie était en baisse depuis le mois de mai dernier, attribuant cela aux mesures prises par le Gouvernement pour augmenter les capacités de l’offre des produits alimentaires et la régulation des prix. Répondant aux interrogations des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances rectificative pour l’exercice 2023, lors d’une plénière présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Faid a indiqué que « depuis le mois de mai dernier, l’indice des prix à la consommation enregistre une baisse mensuelle consécutive ». Il a souligné que la révision à la baisse du taux des droits douaniers (à l’instar de la réduction de 30% à 5%, sur les viandes bovines et ovines importées), ainsi que le contrôle des prix et la lutte contre la spéculation, permettront d’atténuer l’inflation au cours des mois restants de l’année en cours. Selon les prévisions du gouvernement, le taux d’inflation pour cette année devrait reculer à 7,5 %, des prévisions qui « prennent en compte la composition du panier de consommation algérien composé de plusieurs produits et services subventionnés, ainsi que les effets escomptés des mesures prises par le Gouvernement, notamment celles visant à augmenter la capacité de l’offre des produits alimentaires et agricoles, et à réguler et soutenir les prix des produits de base », selon les explications de M. Faid. Sur la révision des salaires et des primes des élus locaux, le ministre a précisé que le dossier se trouve actuellement au niveau des services du ministère des Finances, et qu' »une révision de ce projet aura lieu dans les semaines à venir ».

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