Économie

Les cours du pétrole sont au plus bas depuis juillet : Le baril de Brent en-dessous des 80 dollars

Les indicateurs économiques moroses en Chine et en Europe font pression sur les marchés pétroliers et sur les cours du brut qui suivent une tendance baissière depuis quelques jours. Bien que l’annonce d’un maintien des coupes de production et d’exportation saoudiennes et russe de brut ait permis un léger redressement des cours lundi, les craintes concernant l’évolution de l’économie mondiale ont pris le dessus. Ainsi, vers 16H00 GMT, le Brent de la mer du Nord perdait 1,99% à 79,99 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, flanchait de 2,20%, à 75,67 dollars le baril, les deux références mondiales du brut évoluant à leur plus bas niveau depuis juillet.

« Les exportations chinoises (…) sont un bon indicateur de la santé économique mondiale », explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote. Ces données économiques moroses inquiètent le marché quant à la demande de la Chine, premier pays importateur de pétrole au monde. « Les données sur les importations chinoises de pétrole brut en octobre, publiées dans la nuit par les autorités douanières », qui ont enregistré une légère augmentation, « n’ont pas permis d’empêcher la chute des prix », ajoute Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. En Chine, la chute des exportations s’est accélérée en octobre, avec un recul de 6,4% sur un an, selon des données publiés par les douanes du pays mardi, un chiffre qui n’incite pas à l’optimisme pour sa croissance économique. « Les données issues de la Chine ont provoqué un accès de vente », a commenté Andy Lipow soulignant que la demande de brut par les raffineries chinoises allait aussi être réduite en novembre et décembre. Les Bourses chinoises étaient en baisse ce mercredi dans les premiers échanges, les investisseurs restant dans l’attente des déclarations de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine cette semaine. A Hong Kong, l’indice Hang Seng cédait 0,11% à 17.650,51 points. A Shanghai, l’indice composite reculait de 0,20% à 3.051,15 points, tandis que la place de Shenzhen était elle aussi dans le rouge, perdant 0,13% à 1.915,65 points. Dans le même temps, du côté de l’offre, les exportations de brut de la part de la Russie continuent d’aller bon train, selon les données de suivi des tankers, a indiqué Andy Lipow. « On voit dans l’ensemble que les inquiétudes quant à la demande dépassent la crainte d’une rupture potentielle de l’approvisionnement en pétrole du fait de la situation au Proche-Orient », a encore souligné M. Lipow.

R.E.

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