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Industrie pharmaceutique : Les opérateurs algériens mettent le cap sur le marché malien

Les opérateurs pharmaceutiques algériens mettent le cap sur les marchés africains. Ainsi et en marge du Salon international de la santé « Keneya Expo 2023 » qui se tient dans la capitale malienne Bamako, le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a annoncé l’élaboration en cours d’un mémorandum d’entente entre l’Algérie et le Mali pour faciliter la commercialisation de médicaments algérien au Mali.

Selon un communiqué du département d’Ali Aoun, l’accord en question doit porter sur les procédures d’enregistrement et de commercialisation des médicaments, précisément la reconnaissance mutuelle entre l’Algérie et le Mali vise à réduire les délais d’enregistrement et de commercialisation des médicaments algériens. Selon la Secrétaire générale de ce département ministériel, Drifa Khoudhi, qui a pris part à la manifestation en tant que représentant d’Ali Aoun, cet accord permettra de donner « un nouvel élan » à la coopération et au partenariat dans le domaine pharmaceutique entre les deux pays. Il a ainsi a appelé les participants à ce salon à saisir l’opportunité de leur présence au Mali pour établir des partenariats aussi bien au niveau bilatéral que continental. « Des partenariats qui ne doivent se limiter au seul volet commercial, mais qui s’étendent à des investissements dans le domaine de la production pharmaceutique, ce qui permettra d’introduire les produits pharmaceutiques algériens sur les marchés régionaux et continentaux », a-t-elle insisté.

Notons que la SG du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a appelé, au cours du salon qui a pris fin hier, « les opérateurs pharmaceutiques algériens à concrétiser des partenariats interafricains dans une démarche d’investissements productifs et d’intégration économique à même d’instaurer une industrie pharmaceutique continentale garante de la souveraineté sanitaire et pharmaceutique en Afrique ». Elle a aussi appelé à tirer les leçons de la pandémie de la Covid -19 qui a  » permis d’identifier les insuffisances et les limites des systèmes de santé africains et qui a conduit à faire prendre conscience de la nécessité d’assoir une véritable industrie pharmaceutique locale ». Elle a, dans ce cadre, rappelé que c’était grâce à son tissu industriel et à l’engagement de l’ensemble des producteurs nationaux de produits pharmaceutiques, que l’Algérie a pu assurer la production et la disponibilité de l’ensembles des moyens de protection et des produits pharmaceutiques inscrits dans le protocole thérapeutique du Covid 19. Elle a, d’autre part, insisté sur « la nécessité de s’orienter vers une démarche de coordination fructueuse entre nos pays, notamment, à travers la création de pôles industriels spécialisés ainsi que vers le co-développement de médicaments, notamment ceux pour les pathologies qui touchent notre continent », selon le communiqué. Pour Mme Khoudhir, il est  » aujourd’hui plus qu’opportun d’opérationnaliser l’Agence Africaine du Médicaments (AMA) qui permettra le renforcement et le développement de l’industrie pharmaceutique africaine et assurera la souveraineté sanitaire continentale ».

Chokri Hafed

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