Maitrise des prix et approvisionnement du marché au cœur d’une réunion du Gouvernement : Priorité au pouvoir d’achat
La maîtrise de l’inflation et l’approvisionnement du marché dans la finalité de préserver et renforcer le pouvoir d’achat des ménages sont élevés au rang de première priorité de l’action gouvernementale. Une priorité soulignée hier lors de la réunion hebdomadaire du Gouvernement tenue hier, au lendemain du limogeage du ministre de l’Agriculture.
Nommé il y a moins d’un moins, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, fixe des priorités à l’action gouvernementale, pour ne pas dire qu’il souligne les objectifs fixés à l’Exécutif et qui peinent à être concrétisés. Des objectifs qui répondent aux engagements présidentiels et dont la mise en œuvre devient pressante à un peu plus d’une année de la présidentielle de décembre 2024. Si le chef de l’Exécutif a insisté lors de la première réunion du Gouvernement tenue la semaine dernière insisté sur l’efficacité de l’action gouvernementale et la concrétisation des décisions rendues lors des Conseils des ministres, conformément aux missions qui lui ont été confiées par le président de la République, et des instructions que le Chef de l’État a adressé au Gouvernement quelques jours plutôt, la réunion tenue hier a été consacrée à une question qui accapare particulière l’attention des plus hautes autorités du pays , celle liée au pouvoir d’achat. Lors de sa nomination au début du mois de novembre, Nadir Larbaoui a souligné que sa mission s’attachera à concrétiser les engagements présidentiels, notamment en ce qui concerne la prise en charge des préoccupations des citoyens et de préservation du caractère social de l’État. C’est dans ce cadre que le Premier ministre a présidé hier une réunion du Gouvernement « consacrée à l’examen des moyens permettant d’accélérer la cadence de mise en œuvre des orientations de Monsieur le Président de la République visant à renforcer le pouvoir d’achat du citoyen et à garantir la disponibilité de divers produits alimentaires de large consommation », selon ce qu’indique un communiqué de la Primature. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations à pour l’occasion présenté une communication sur « les mesures visant à limiter les oscillations des prix des produits de large consommation et à réguler leurs marchés, en garantissant un approvisionnement régulier et permanent des marchés nationaux, et en luttant contre la spéculation commerciale », précise-t-on. Et d’ajouter qu’à ce titre, le Premier ministre » a donné une série d’orientations concernant la nécessité d’approvisionner le marché national en différents produits de large consommation et de contenir les déséquilibres enregistrés dans des délais précis. » Il a également chargé les membres du Gouvernement de placer « les préoccupations économiques et sociales du citoyen au centre des priorités de l’action gouvernementale, conformément aux instructions de Monsieur le Président de la République », conclut le communiqué.
Un nouveau ministre de l’Agriculture
Cette réunion intervient d’ailleurs au lendemain du premier changement dans la composante gouvernementale sous l’ère Larbaoui. Un changement qui a d’ailleurs touché le département de l’Agriculture. Un secteur qui est au cœur de l’approvisionnement des marchés en produits alimentaires de base et aliments frais, ainsi que des politiques liées à la consolidation de la sécurité alimentaire. Un changement qui est loin d’être anodin, dans la mesure où il intervient dans un contexte marqué par la persistance de certaines tensions inflationnistes malgré les efforts importants déployés par l’État pour limiter l’impact de l’inflation importée. La dernière envolée des prix des viandes blanches dans un contexte de crise profonde et persistante de la filière avicole sur fond d’envolée des prix des intrants importés est symptomatique de certains dysfonctionnements qui affectent les filières de production et d’approvisionnement des marchés en produits alimentaires.
Une crise « de trop » qui aura certainement coûté à Mohamed Abdelhafid Henni son ministère. Démis de ses fonctions mardi soir par le président de la République, Henni a été remplacé par le ministre des Transports Youcef Cherfa, lequel a pris ses fonctions hier. Le nouveau ministre de l’Agriculture a d’ailleurs fixé sa feuille de route. Cherfa a ainsi rappelé « les grands défis à relever pour relancer le secteur agricole, étant un secteur stratégique dont la mission est d’assurer la sécurité alimentaire qui est la base du progrès, du développement et de la prospérité, d’où la nécessité, a-t-il dit, de conjuguer les efforts et d’œuvrer pour la concrétisation des engagements du président de la République visant à améliorer le niveau de vie des citoyens ».
Hocine Fadheli