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L’occupation israélienne refuse la paix

Alors que les efforts internationaux se multipliaient hier pour obtenir une prolongation de la trêve à Ghaza, voire un cessez-le-feu permanent, l’occupation israélienne a affiché son intention de frapper encore l’enclave palestinienne.

L’entité sioniste rejette toute paix possible en Palestine occupée. En sus de tout mettre en œuvre pour empêcher la mise en œuvre de la solution à deux États, et de poursuivre la colonisation des territoires occupés au mépris des résolution onusienne, l’occupation israélienne alimente sciemment l’escalade de violence. Alors que la trêve à Ghaza, l’occupation sioniste a intensifié les raids, les arrestations et les assassinats en Cisjordanie occupée, et affiche sa ferme intention de reprendre les bombardements sur l’enclave palestinienne dès la fin de la trêve. Une trêve que l’occupation ne s’empêche de violer à chaque fois que l’occasion se présente. Ainsi au moment où les efforts internationaux se multipliaient hier pour obtenir une prolongation de la trêve à Ghaza et que le Hamas a affiché sa disposition à prolonger la trêve de quatre jours, l’occupation, elle, s’occupe à préparer les prochaines attaques contre Ghaza. 

Après une première extension de la trêve jusqu’à jeudi 05H00 GMT, une source proche du Hamas a indiqué hier à l’AFP que la résistance palestinienne était « d’accord » pour la prolonger « de quatre jours » supplémentaires et libérer des prisonniers israéliens, « dans le cadre de l’accord actuel et aux mêmes conditions ». Le Hamas a annoncé hier la libération de deux femmes russes, tandis un échange de 10 prisonniers israéliens contre 30 captifs palestiniens dans les geôles israéliennes, au moment où les pays médiateurs redoublent d’efforts pour un cessez-le-feu permanent. Des efforts de paix que l’entité sioniste a décidé d’ignorer. Ainsi, le chef d’état-major israélien, Herzi Halevi, a approuvé hier soir les plans offensifs pour la suite de ce qu’il appelle «  l’opération terrestre dans la bande de Ghaza ».

Pour sa part, le journal israélien Yedioth Ahronoth a cité les propos du ministre de la Défense de l’entité sioniste, Yoav Gallant qui a affirmé que « les forces de Tsahal dans les airs, en mer et au sol sont prêtes pour une reprise immédiate des combats ».

Plus tôt dans la journée, Benyamin Netanyahu, a déclaré qu’il reprendra la guerre dans la bande de Ghaza, après la fin de l’échange de prisonniers avec le Hamas.

Deux enfants tués en Cisjordanie

En Cisjordanie, où les raids de l’occupation ont été intensifiés depuis le début de la trêve à Ghaza, deux enfants palestiniens ont été tués hier par des tirs de l’armée d’occupation à Jénine. L’occupation a mené depuis mardi un violent raid dans la ville et le camp de Jénine. Nidal Obeidi, maire de Jénine, a déclaré plus tôt dans la journée à Anadolu que l’armée israélienne « a déclaré la ville de Jénine et son camp zone militaire fermée ». Il a souligné que les forces sionistes « ont assiégé un certain nombre d’hôpitaux de la ville, y compris l’hôpital gouvernemental.Des tirs de feu et des explosions, ont été entendus en plus de la démolition des infrastructures ». Par ailleurs, le Club des prisonniers palestiniens a déclaré mercredi que l’armée israélienne avait arrêté un enfant de 12 ans du camp de Jalazoun, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée. « Dans le cadre des campagnes d’arrestation quotidiennes et des convocations continues menées par l’occupation, qui ont concerné plus de (3 325) Palestiniens en Cisjordanie après le 7 octobre, toutes les couches sociales, y compris les enfants et les femmes ont été ciblées », a expliqué le Club dans un communiqué. En dépit de la trêve humanitaire décrétée depuis vendredi dernier dans les territoires occupés, l’entité sioniste poursuit méthodiquement son agression contre le peuple palestinien dans plusieurs villages de la Cisjordanie occupée, rapporte mercredi l’agence palestinienne Wafa qui fait état d’affrontements entre des jeunes palestiniens et les forces de l’occupant qui utilisent des munitions de guerre contre des manifestants désarmés.  Mardi soir, les forces d’occupation sionistes avaient pris d’assaut les bourgades de Dura et Al-Dhahiriya, au sud d’Al Khalil, et Beit Awa, à l’ouest, indique Wafa, citant des sources locales, qui font état d’attaques des soldats sionistes de la bourgade de Dura et les zones de Haniniya, Al-Majnouna, Al-Majwar et le village de Kharsa. Dans la ville d’Ariha, les forces sionistes ont attaqué mardi soir les camps d’Ain Sultan et d’Aqaba Jabr, rapportent des sources locales selon lesquelles des bulldozers ont été déployés par l’armée d’occupation contre des maisons des localités d’Ain Sultan et Aqaba Jabr. De violents affrontements ont éclaté toujours mardi soir dans ces bourgades et les soldats de l’entité sioniste ont tiré à balles réelles contre les jeunes manifestants, notamment à Ain Sultan et Aqbat Jabr, souligne par ailleurs Wafa qui indique qu’un jeune palestinien a été blessé par balles lors de l’invasion de la ville de Beitunia, à l’ouest de Ramallah.

Le visage infâme de l’occupation dévoilé

En tout état de cause, la trêve humanitaire a permis de dévoiler au monde l’ampleur des horreurs commises par l’entité sioniste contre les Palestiniens particulièrement à Ghaza. 0 ce propos, le secrétaire général de l’ONU, a souligné devant le Conseil de sécurité de l’ONU que « la population de Ghaza vit au milieu d’une catastrophe humanitaire monumentale, sous les yeux du monde. Nous ne devons pas détourner les yeux »,. « Des négociations intenses ont lieu pour prolonger la trêve — ce dont nous nous félicitons sincèrement — mais nous pensons que nous avons besoin d’un véritable cessez-le-feu humanitaire », a-t-il ajouté, rappelant que 80% de la population de Ghaza a été déplacée depuis le début de l’agression sioniste. « Le volume d’aide qui parvient aux Palestiniens à Ghaza est toujours totalement insuffisant pour répondre aux besoins de plus de deux millions de personnes », notamment pour le carburant, a insisté le secrétaire général, réclamant à nouveau l’ouverture d’autres points de passage vers la bande de Ghaza, en plus de celui de Rafah. « Nous devons nous assurer que les habitants de la région aient enfin un horizon d’espoir — en allant de façon déterminée et irréversible vers une solution à deux Etats, sur la base des résolutions des Nations unies et du droit international », a-t-il souligné. Pour sa part, le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a indiqué que « le sort des Palestiniens reste la plus longue crise de réfugiés au monde qui n’a pas encore été résolue ».

Enfin, le directeur du bureau médiatique du gouvernement de Ghaza, Ismail Al-Thawabta, a appelé la communauté internationale à apporter son aide notamment par des équipements lourds spécialisés dans le déblaiement des décombres afin de récupérer les milliers de personnes disparues suite aux bombardements israéliens dans la bande de Ghaza.

« Les équipes de la défense civile continuent d’extraire des dizaines de martyrs des décombres, des rues et des routes, du sud de la bande de Gaza jusqu’au nord. Environ 6 500 personnes sont portées disparues sous les décombres dont le sort est encore inconnu. Il y a plus de 4 700 enfants et femmes » a déclaré Al-Thawbta à Anadolu. Et d’ajouter: « L’appareil de protection civile dans la bande de Gaza souffre d’une grave pénurie d’équipements, et nous avons besoin d’équipements, de machines et de carburant pour atteindre ceux qui se trouvent sous les décombres ». Al-Thawabta a appelé la communauté internationale à « intervenir pour faire venir des équipements lourds et des équipes spécialisées dans le déblaiement des décombres afin de faire sortir les personnes disparues ».

Lyes Saïdi

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