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Soudan : L’Union africaine appelle les parties belligérantes à arrêter la guerre

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé mardi les parties belligérantes au Soudan à cesser les combats.Dans un communiqué publié lundi sur le site de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a exprimé « sa préoccupation croissante face à la détérioration de la situation sécuritaire au Soudan, en particulier les informations faisant état de nouvelles attaques contre le camp de personnes déplacées internes d’Abu Shok à El-Fasher, ainsi que l’extension des combats à Wad Medani, dans l’Etat Al Jazirah ». Il note « avec consternation la réouverture des blessures traumatiques pour de nombreux habitants du Darfour qui, depuis vingt ans, vivent à Abu Shok comme lieu de refuge, mais où les combats ont repris ces derniers jours ».De même, les attaques contre Wad Medani ont ouvert un nouveau front dans la guerre soudanaise qui en est à son 9e mois. Wad Medani a accueilli ces derniers mois des millions de civils soudanais ayant fui les combats à Khartoum, et nombre d’entre eux sont contraints de fuir pour la deuxième fois depuis le déclenchement du conflit en avril 2023. Le président de la Commission renouvelle l’appel aux belligérants, aux  Forces armées soudanaises et aux Forces de soutien rapide, à « cesser immédiatement les hostilités et à participer de manière significative aux négociations en vue de la construction et du maintien de la paix au Soudan ». Notons que des agences des Nations unies ont tiré mardi, la sonnette d’alarme face à l’escalade de la crise de la sécurité alimentaire au Soudan, appelant à une action immédiate et collective pour éviter une catastrophe humanitaire imminente. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) indiquent dans une analyse que 17,7 millions de personnes au Soudan, soit 37% de la population est confrontée à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. L’analyse couvre la période comprise entre octobre 2023 et février 2024. Le conflit en cours et l’escalade de la violence aggravent la crise humanitaire et aggravent la sécurité alimentaire des habitants de plusieurs zones urbaines, semi-urbaines et rurales. L’évaluation de la FAO attribue l’aggravation de la situation à la faible production agricole, aux prix alimentaires élevés, aux chocs climatiques et aux déplacements de population. La violence généralisée a entraîné le déplacement de 6,3 millions de personnes, dont environ 5,1 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays et 1,2 million de personnes ayant cherché refuge dans les pays voisins. La majorité des personnes déplacées internes proviennent de huit Etats, dont Khartoum qui représente 67 %.La population déplacée est répartie dans les 18 Etats du Soudan ainsi que dans des pays comme le Tchad, le Soudan du Sud et l’Egypte.

R.I.

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