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Un bénéfice prévisionnel de 200 milliards de dinars

Le centre de bioéquivalence du groupe pharmaceutique public Saïdal a été inauguré dimanche à Alger. Le centre qui proposera ses services aux laboratoires pharmaceutiques afin de démontrer que les médicaments génériques sont équivalents aux médicaments

de référence pourrait dégager un bénéfice de 200 milliards de dinars et améliorer les résultats financiers de Saïdal.

Le premier centre de bioéquivalence de Saïdal a été inauguré dimanche lors d’une cérémonie en présence du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. Cette structure, dont la réalisation fait partie du plan de développement du groupe public pharmaceutique public aura pour mission de réaliser des études permettant de prouver l’efficacité et la sécurité des médicaments génériques, et constitue une réalisation majeure.

Ce centre dénommé « Equival Biocenter », proposera ses services aux laboratoires pharmaceutiques nationaux et internationaux qui souhaitent réaliser des études afin de prouver que leurs médicaments génériques sont équivalents aux médicaments de référence en termes d’efficacité et de sécurité et permettre ainsi leur interchangeabilité avec les médicaments de référence. Il mettra ses services également au profit des autorités administratives chargées de l’enregistrement des produits pharmaceutiques, des sociétés de prestation de service dans le domaine des essais cliniques, des institutions de recherche dans le cadre de projets de recherches biomédicales ou encore des praticiens médicaux dans le cadre de la recherche clinique. A l’occasion, le premier responsable du secteur, Ali Aoun a souligné a nécessité de maîtriser la durée de réalisation des études qu’ils seront chargés de réaliser, tout en les appelant à travailler en étroite collaboration avec l’Agence nationale des produits pharmaceutique (ANPP) pour l’enregistrement des médicaments. Il a évoqué la possibilité que son département « propose un soutien » aux opérateurs désireux de réaliser une étude au niveau d’Equival Biocenter, afin d' »attirer les opérateurs vers le centre de Saidal ». Selon le ministre, Equival Biocenter devrait dégager en 2024 « autour de

200 millions de dinars de bénéfices si tout fonctionne bien au niveau de ce centre », ce qui reflète « l’importance de ce centre qui permettra à Saidal d’avoir des ressources complémentaires à ses ventes ».

Notons qu’Equival Biocenter bénéficiera de l’expertise de quatre experts indiens ayant à leur actif plus de 900 études de bioéquivalence, et ce afin d’assurer le transfert technologique nécessaire au bon fonctionnement du centre. Réalisé sur un investissement de Saïdal de 267 millions de dinars (sans le bâti), dispose déjà d’une banque de données de 500 volontaires sains prêts à participer aux essais cliniques. M. Aoun a affirmé que « ce nouveau centre va permettre de  renforcer le contrôle des produits pharmaceutiques en Algérie, pour  garantir la qualité des médicaments fabriqués localement ou importés de l’étranger ».

Le PDG de Saidal, Ouacim Kouidri, a de son côté souligné que ce centre est en mesure de réaliser 35 études de bioéquivalence au cours de la première année, 50 études au cours de la deuxième année et jusqu’à 100 études à partir de la troisième année, après avoir réalisé une extension, tout en soulignant que le centre qui lancera sa première étude dans les prochains jours, « représente un apport considérable à l’industrie pharmaceutique en Algérie, en garantissant la qualité et l’efficacité desmédicaments, et contribuant au renforcement du leadership de l’Algérie sur les plans continental et mondial ».

Le centre semble d’ailleurs susciter l’intérêt des laboratoires pharmaceutique. Ainsi, le P-DG du groupe public a fait part de l’intérêt d’un opérateur tunisien pour la réalisation d’études de bioéquivalence au niveau d’Equival Biocenter. Concernant le prix d’une étude de bioéquivalence au niveau d’Equival Biocenter, le directeur du centre, Mourad Touati, a indiqué qu’il se situerait entre 70.000 et 80.000 dollars, alors que l’étude est facturée jusqu’à 250.000 dollars dans certains pays, expliquant que le prix affiché par le centre algérien devrait baisser dès que le nombre d’études augmentera.

Sabrina Aziouez

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