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Crise au Mali : L’Accord d’Alger seule voie de règlement

Le Conseil de sécurité de l’ONU a souligné samedi qu’il n’y pas de meilleure alternative au règlement de la crise au Mali que l’application de l’Accord de réconciliation issu du processus d’Algérie et signé en 2015 sous médiation algérienne.

L’évolution de la situation au Mali, sur fond de reprise des combats entre le régime de Bamako et les groupes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad dans le Nord, suscite de vives inquiétudes et des craintes quant à ses répercussions sur la stabilité et la sécurité dans le Nord du Mali, mais aussi dans l’ensemble de la région. Une situation qui souligne d’ailleurs l’urgence d’un retour au calme et au processus de réconciliation entre les autorités de Bamako dans le Sud et les groupe de la CMA dans le Nord, par l’application de l’Accord d’Alger.

C’est dans ce contexte que le Conseil de sécurité de l’ONU a rendu public, samedi, un communiqué de presse dans lequel ses membres ont réaffirmé le caractère central de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali de 2015, issu du processus d’Alger. Les membres du Conseil ont mis l’accent sur le caractère central de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali de 2015, issu du processus d’Alger, exhortant « toutes les parties signataires à reprendre le dialogue et à s’engager dans la mise en œuvre de l’accord pour garantir la paix et la stabilité au Mali ».L’accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé, rappelle-t-on en 2015 sous les bons offices de l’Algérie qui a joué un rôle central dans la médiation. Cependant, les discussions autour de l’application de l’accord a été suspendue à la fin de 2022 et les autorités maliennes issues du coup d’État de 2020 ont lancé des opérations militaires dans le nord du pays, ce qui a entraîné la rupture avec les groupes signataires de l’accord pourtant essentiel pour la stabilisation, le développement et la sécurité de la région.

Sur un autre volet, les membres du Conseil de sécurité ont, à l’occasion de la clôture de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), indiqué avoir « pris note de la clôture de la (mission), le 31 décembre 2023, après dix ans de présence, conformément à la résolution 2690 (2023), suite à la demande du gouvernement de la Transition au Mali ». Ils ont salué, à cet égard, « les efforts significatifs déployés par les dirigeants et le personnel de la MINUSMA depuis 2013 pour mettre en œuvre le mandat de la mission dans des circonstances très difficiles, et ont rendu hommage au peuple malien pour sa résilience et ses efforts dans ce contexte ».  « Ils ont rendu également hommage aux 311 membres du personnel de la MINUSMA qui ont perdu la vie au service de la paix et ont exprimé leurs plus sincères condoléances à leurs familles. Ils ont souhaité un prompt rétablissement à ceux qui ont été blessés pendant la phase de retrait », note le communiqué.  Par ailleurs, « les membres du Conseil de sécurité ont reconnu le rôle joué  par le gouvernement de transition du Mali lors du retrait de la MINUSMA et souligné la nécessité d’une coopération pleine et continue du gouvernement de transition du Mali, incluant le respect de ses obligations en cours au titre de l’accord sur le statut des forces ». Ils ont affirmé, enfin, qu' »ils resteront pleinement engagés dans la promotion de la paix et de la sécurité au Mali et dans la région », conclut le communiqué.

Hocine Fadheli

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