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Plafonnement des marges bénéficiaires : Quels sont les produits alimentaires concernés ?

Douze produits alimentaires, à l’image de la viande, des légumes secs, la semoule, le lait UHT, l’huile et le sucre, entre autres, seront concernés par les nouvelles dispositions relatives au plafonnement des marges bénéficiaires.

Le mois de Ramadhan approche, alors que l’Exécutif accélère la cadence pour mettre en place spécial d’approvisionnement du marché et de contrôle des prix, afin d’endiguer toute dérive spéculative des prix des produits alimentaires. Une démarche qui entre dans le cadre des instructions des plus hautes autorités du pays qui font de la préservation du pouvoir d’achat et de la maîtrise de l’inflation une priorité absolue. C’est dans ce contexte que les départements de l’Agriculture et du Commerce ont mis en place une série de mécanismes afin de mieux surveiller l’approvisionnement du marché en recourant notamment aux moyens numériques, mais aussi la préparation de stocks et la hausse de la production de certains produits pour faire face à la hausse de la demande qui caractérise le mois sacré, en plus de l’ouverture de marchés de proximité. Au-delà du dispositif spécial Ramadhan, le ministère du Commerce mise sur un dispositif devant permettre de réguler le marché et de garantir son approvisionnement à longueur d’année, pour éviter tout épisode de pénurie comme par le passé, et pour contrôler les prix sur la base d’une structure des prix et du plafonnement des marges bénéficiaires des produits de large consommation. Dans ce contexte, le directeur général de la régulation et de l’organisation des

activités au ministère, Samy Kolli a indiqué sur les ondes de la Radio algérienne que le gouvernement a donné son accord concernant la loi devant fixer les marges bénéficiaires des légumes secs, dont le texte sera publié « incessamment ». D’autres textes suivront pour fixer les marges bénéficiaires des viandes ainsi que l’ensemble des 12 produits de première nécessité, a indiqué M. Kolli, soulignant que le processus d’élaboration de ces textes a été établi avec la consultation et l’adhésion des opérateurs économiques.La liste des produits de première nécessité comprend notamment le lait, la semoule, la farine, l’huile, le sucre, le lait infantile, le lait UHT, les levures, les viandes, les eaux. »Cette liste n’est pas limitative, elle est susceptible d’être élargie, notamment aux fruits et légumes tels que la pomme de terre, l’oignon et l’ail », a-t-il affirmé.

Le même responsable a également indiqué que la plateforme numérique, en cours de mise en œuvre, dédie au suivi de la distribution des produits de large consommation, et qui devrait constituer un instrument majeur de régulation du marché et de maîtrise de la structure des prix, doit être lancée d’ici la mi-février. Cette plateforme a pour objectif de constituer « un outil d’aide à la décision » pour les pouvoirs publics et « un tableau de bord » pour l’orientation des décisions concernant le marché national en matière de distribution et d’encadrement des prix, a expliqué Samy Kolli. »Nous avons identifié 1.067 unités de production qui sont au sein de cette plateforme avec leurs capacités théoriques et leurs capacités réelles de production », a indiqué le directeur ajoutant que le ministère a également identifié à ce jour 14.431 distributeurs au stade de gros avant d’inclure 118.000 détaillants parmi lesquels 2.535 grandes surfaces.

85.000 tonnes de viande importée pour le Ramadhan

S’agissant des préparatifs du mois sacré du Ramadan 2024, M. Kolli a indiqué que le ministère a tenu des réunions avec les raffineurs d’huile et du sucre ayant permis de se projeter sur une augmentation de la production à hauteur de 4.000 tonnes d’huile ainsi que 4.500 tonnes de sucre, avant le début du Ramadan.M. Kolli a aussi fait savoir que 85.000 tonnes de viande rouges seront importées pour le Ramadan, dont les prix seront plafonnés à 1.200 dinars/kilo.Il a égalementréaffirmé « l’obligation cette année d’ouvrir un marché de proximité par Daïra », dans le but de lutter contre la spéculation et de réguler le marché. »Nous avons commencé à tenir une série de réunions pour casser la spéculation, promouvoir la production nationale et appliquer les instructions sur le respect des marges bénéficiaires », a-t-il dit. De son côté, Directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au niveau du même ministère, Mohamed Mezghache, a indiqué dans une autre intervention à la Radio algérienne, à propos de régulation du marché que  la Société de réalisation et de gestion des marchés de gros « Magros » assurera, prochainement à travers ses espaces commerciaux, l’absorption de l’excédent de la production agricole et l’accompagnement des agriculteurs pour le stockage et la commercialisation de leurs produits à même de contribuer à la régulation du marché national.

En prévision du mois de Ramadan, le responsable a indiqué qu' »une commission nationale a été installée sous la supervision du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, regroupant les secteurs de l’Agriculture et du Développement rural et de l’Industrie sous forme de commissions de wilaya sous l’autorité des walis ».   Dans ce cadre, les rencontres périodiques sont actuellement intensifiées pour recenser les capacités de production des produits de large consommation en vue de doubler la production et répondre aux besoins des citoyens, selon le responsable qui a affirmé « l’abondance de différents produits alimentaires ».

Sabrina Aziouez

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